Ce rejet est lié à la politique de l’entreprise sur les produits ou services pour adultes.
Certaines publicités ne sont pas les bienvenues sur les plateformes de Meta. Dans un rapport publié le 11 janvier, l’organisation Center for Intimacy Justice révèle que 60 entreprises dédiées à la santé sexuelle des femmes (ménopause, douleurs pelviennes, santé menstruelle…) ont connu des refus d’annonces sur Facebook et Instagram. De plus, la moitié de ces dernières ont déclaré que leurs comptes publicitaires avaient été suspendus à un moment donné.
Dans la plupart des cas, ces contenus ont été rejetés par les deux réseaux sociaux car ils étaient considérés comme des « produits pour adultes » ou des publicités faisant la promotion de « produits ou services pour adultes ». À ce sujet, Meta indique dans sa politique publicitaire que « les publicités promouvant des produits ou services liés à la santé sexuelle et reproductive, comme la contraception et le planning familial, doivent cibler les personnes de 18 ans ou plus et ne doivent pas être axées sur le plaisir sexuel ». Autrement dit, les annonces des entreprises n’auraient pas dû être rejetées.
Des politiques appliquées de manière inégale
Face à ce problème, Meta a déclaré que des erreurs étaient commises dans l’application de sa politique publicitaire, mais aussi que certains refus de publicité subis par les 60 entreprises avaient été annulés. Un autre problème a cependant été pointé par l’organisation dans son rapport. Malgré la politique de la société concernant les produits ou services pour adultes, plusieurs publicités en rapport avec la santé sexuelle des hommes ont été acceptées sur ses plateformes. L’une d’entre elles faisait la promotion d’un lubrifiant conçu pour les hommes. Cette annonce proposait même une réduction avec un code promo. Ces publicités auraient dû être refusées, d’autant plus que la politique commerciale de Meta précise également que ce genre de contenus n’est pas autorisé sur ces plateformes. Elle indique en effet les produits y étant interdits : gadgets érotiques, produits d’amélioration des performances sexuelles…
À noter que ce problème de discrimination sexuelle avec les publicités ne se limite pas à Meta ni même à Internet. En 2019, Dame, une start-up spécialisée dans les sextoys féminins a porté plainte contre la Metropolitan Transportation Authority (MTA), l’équivalent de la RATP new-yorkaise car sa campagne publicitaire dans le métro avait été refusée. La MTA avait changé ses règles et les annonces d’une entreprise « à vocation sexuelle » étaient donc interdites. Pourtant, des publicités à caractère sexuel adressées aux hommes étaient affichées dans le métro. Dame est désormais autorisée à faire de la publicité dans les transports.