Disponible sur M6+, le k-drama I Am a Running Mate met en scène des stratégies électorales au sein d’un lycée sud-coréen et dresse le portrait d’une jeunesse sous pression, partagée entre gestion de son image et désir de pouvoir.
Un colistier, des débats électoraux, une chorale de campagne : les mécanismes de la démocratie représentative s’invitent dans les salles de classe. Avec I Am a Running Mate, Han Jin-won – coscénariste du long-métrage oscarisé Parasite – transpose les stratégies du pouvoir dans l’univers adolescent.
Ce k-drama en huit épisodes, diffusé depuis le 19 juin en Corée et accessible gratuitement sur M6+ depuis le 25 juin, croise drame scolaire et satire politique au fil d’une intrigue ancrée dans les codes de l’élection lycéenne.
La politique en terrain scolaire
L’histoire suit Noh Se-hun, élève studieux mis au ban du lycée après un incident public humiliant. Dans l’espoir de redorer son image, il rejoint la course au conseil des élèves en tant que running mate de l’élève le plus populaire. La campagne s’intensifie, entre stratégies de communication, alliances et coups bas. Derrière ce jeu d’apparences, la série explore les ressorts classiques de la compétition politique, appliqués à l’échelle d’un lycée.

La série a été présentée en avant-première au Festival international du film de Busan en 2023. Elle se distingue par son format court – huit épisodes d’une quarantaine de minutes – et par une écriture centrée sur les codes de la comédie dramatique adolescente. À travers son dispositif électoral, elle interroge la performativité sociale et les dynamiques d’influence.
Une distribution montante
Le rôle principal est confié à Yoon Hyun-soo (Espoir ou drogue, Rookie Cops). Lee Jung-shik, révélé par Grève d’été, joue son binôme électoral. Kim Ji-woo est aussi présente, ainsi que Choi Woo-sung (It’s Okay to Not Be Okay, Chief Detective 1958) qui prête ses traits au président sortant du conseil des élèves. Plusieurs seconds rôles, dont ceux de Hong Hwa-yeon et Lee Seung-heon, enrichissent ce portrait d’ensemble.
La réception critique souligne le ton singulier de la série. Télérama évoque « une saisissante satire politique dans les couloirs du lycée » et salue cette « version miniature (et pessimiste) d’une démocratie mal en point ». Le média décrit une fiction « drôle et cruelle », qui brosse « le portrait d’une jeunesse sous pression » et relève la capacité du scénario à transposer les tensions sociétales dans un contexte scolaire crédible.