[Rentrée littéraire 2025] Anthony Passeron signe un deuxième roman dans lequel il interroge à nouveau son passé familial. Après le récit de son oncle et de ses grands-parents, l’auteur s’empare du destin de son père.
Après Les enfants endormis (Prix Wepler, finaliste du Prix du Livre Inter), paru en 2022 aux éditions Globe, Anthony Passeron est de retour avec Jacky, un récit en « trois consoles de jeux » dans lequel l’écrivain raconte la fin du XXe siècle à travers ses yeux ainsi que ceux de son jumeau.
Fin des années 1990 : Anthony et son frère découvrent, grâce à leur père Jacky, l’univers des jeux vidéo. Des mondes technologiques dans lequel le narrateur va s’évader durant son enfance pour échapper à l’ennui du quotidien et aux drames de la vie ; notamment le départ brutal de leur père. Tout en évoquant la grande histoire, celles des inventeurs de jeux vidéo, Anthony Passeron y mêle son parcours intime dans un récit d’apprentissage qui tente de ressusciter le père.
Avec ce deuxième roman, publié aux éditions Grasset, Anthony Passeron plonge une nouvelle fois ses lecteurs et ses lectrices dans son passé familial. Une démonstration que l’on pouvait déjà observer dans son premier livre, Les enfants endormis, dans lequel l’auteur originaire de Nice racontait la mort de son oncle, Désirée, atteint du VIH.
Tout en abordant les conséquences de l’apparition de cette maladie dans une famille rurale du sud de la France, Anthony Passeron y racontait à l’échelle mondiale la lutte contre le SIDA. Choc des générations, déni écrasant, solitude des familles et saturations des hôpitaux… L’auteur y développait une multitude de thèmes à plusieurs échelles. Une profondeur d’écriture qui avait su séduire la critique durant la rentrée littéraire de 2022, selon Télérama.
Chercher le père
Le thème de la paternité ne cesse de s’immiscer dans les œuvres des plus grands écrivains depuis plusieurs mois. De Vanesse Springora avec Patronyme (Grasset) à Phillipe Besson avec Vous parler de mon fils (Julliard) en passant par Un perdant magnifique (éditions de L’Olivier) de Florence Seyvos, nombreux sont les écrivains et écrivaines à avoir fait de la quête paternelle un réel sujet de fiction. Entre ombre et lumière, entre joie et terreur, les auteurs de la rentrée littéraire s’en empare à travers une variété de formes.
Cette nouvelle salve littéraire ne fera pas exception. Si Anthony Passeron présente ce 20 août Jacky, Anne Berest s’empare dans Finistère (Albin Michel) des secrets de famille entourant son père, à l’image de Vanessa Schneider dans La peau dure (Flammarion) qui retrace le parcours de son père, l’auteur et journaliste Michel Schneider.
