Le film avec Nicole Kidman et Harris Dickinson contient plusieurs scènes sulfureuses qui ont fait l’objet d’une préparation minutieuse.
Babygirl, le nouveau thriller érotique avec Nicole Kidman, est en salles depuis le 15 janvier et fait beaucoup parler de lui.
En mettant en scène les fantasmes d’une femme cheffe d’entreprise avec l’un de ses stagiaires, le long-métrage de Halina Reijn trouve sa source dans le cinéma érotique et sulfureux, largement inspiré des films de Paul Verhoeven, pour qui la cinéaste a d’ailleurs tourné lors de sa carrière d’actrice.
Babygirl contient de nombreuses scènes de sexe, mais à bénéficié du regard féminin de Halina Reijn et de son approche minutieuse pour les filmer en toute sécurité et confort pour les interprètes. Nicole Kidman, Harris Dickinson et Antonio Banderas ont chacun des moments intimes et le tournage a été organisé en fonction.
Dans un entretien accordé à AlloCiné, la réalisatrice évoque ainsi les préparations pour les séquences d’intimité : les techniciens ont construit des chambres entièrement fermées avec des micros cachés, permettant aux interprètes d’être seuls, accompagnés seulement de la cheffe opératrice du film qui tenait la caméra. Aucun autre regard intrusif de la part des autres membres de l’équipe était donc possible.
La présence de coordinateurs d’intimité
Sur Babygirl, plusieurs coordinateurs d’intimé étaient également présents remettant la lumière sur ces métiers de la profession nettement plus discutés depuis les affaires #MeToo et les histoires de violences sexuelles lors des tournages.
Chargés de veiller au respect et à l’intégrité des personnes lors de ces scènes à caractères sexuels — ou toute autre scène touchant à l’intimité —, ces professionnelles accompagnent les acteurs avant, pendant et après le tournage, pour garantir son bon déroulé.
La question des coordinateurs d‘intimité a largement été débattue récemment avec le cas du film Anora. La Palme d’or, réalisée par Sean Baker, met en scène une travailleuse du sexe et contient de nombreuses séquences intimes. Récemment, l’actrice Mikey Madison a déclaré ne pas avoir eu besoin de coordinateurs d’intimité lors du tournage insistant sur la relation de confiance avec le réalisateur et avec ses partenaires de jeu. Toutefois, plusieurs membres de la profession ont précisé que ces coordinateurs sont d’autant plus nécessaires quand les actrices ou actrices estiment ne pas en avoir besoin.
Une situation quasi-paradoxale, quand les coordinateurs d’intimité sont là pour veiller au consentement et respect des interprètes, mais que l’actrice principale utilise son propre consentement et son propre désir pour les refuser.
