Infidélité, sororité et maison de luxe en crise : Made in France mêle rivalité et humour dans une comédie douce-amère portée par Cécile Bois, Thierry Neuvic et Antonia Desplat.
Un synopsis sur le luxe français : comment ne pas être intrigué ? C’est le thème de la nouvelle série Made in France, diffusée à partir de ce mercredi 15 janvier à 21 heures, sur France 2. Réalisée par Mathilde Vallet (Rendez-vous avec le crime), la production met en scène Cécile Bois, inoubliable héroïne de Candice Renoir, dans le rôle d’une mère de famille confrontée à l’infidélité de son mari. Tournée dans des lieux emblématiques comme l’ancien hôtel particulier de la comtesse du Barry à Versailles, Made in France ambitionne de marier élégance visuelle et récit ancré dans la tradition française.
Histoires de cœur et émancipation féminine
Rita, mère de quatre enfants et assistante dévouée de son mari Olivier (Thierry Neuvic), propriétaire d’un garage en banlieue parisienne, voit son quotidien s’écrouler lorsqu’elle découvre qu’il la trompe avec Olympe (Antonia Desplat), une cadre dirigeante travaillant pour Valières, une maison de maroquinerie de luxe au bord de la faillite. Décidée à confronter sa rivale, Rita se rend au siège de Valières, mais, contre toute attente, elle en ressort embauchée comme l’assistante d’Olympe.
Ce duo improbable, réunissant deux femmes que tout oppose – une épouse franche et pragmatique d’un milieu modeste, et une amante sophistiquée et solitaire issue d’un univers privilégié – est forcé de collaborer pour sauver l’entreprise. Au fil des jours, leurs différences s’effacent au profit d’une alliance inattendue, révélant des facettes insoupçonnées de leurs personnalités.
Des retours plutôt positifs
Globalement, la critique est plutôt satisfaite de cette nouvelle production France Télévisions, présentée comme un savant mélange d’humour et de drame. Ouest-France évoque une « franche réussite », mettant en avant une écriture « pleine de nuances » qui évite le manichéisme et propose un portrait juste de personnages faillibles, mais attachants. Télé-Loisirs souligne quant à lui un scénario « habilement équilibré », qui, tout en explorant l’adultère et ses conséquences, interroge des questions plus larges comme la place des femmes dans la société.
Les performances des acteurs sont unanimement saluées. Ouest-France qualifie Cécile Bois de « drôle et touchante », louant son naturel dans un rôle où elle incarne une femme oscillant entre fragilité et détermination.
Antonia Desplat est également saluée pour sa « présence remarquable » et sa capacité à exprimer des émotions complexes. « Belle et singulière » selon Les Chroniques de Cliffhanger & Co, le média ajoute que leur duo fonctionne grâce à une alchimie « confondante », les deux actrices se renvoyant la balle avec justesse et intensité.
Immersion dans le monde du luxe
Le cadre de la maroquinerie de luxe est également un point fort, offrant une immersion authentique. Ouest-France apprécie que la série mette en lumière le savoir-faire artisanal français, tout en restant éloignée des clichés à la Emily in Paris. La mise en scène soignée, notamment grâce aux décors prestigieux comme l’ancien hôtel particulier de la comtesse du Barry à Versailles, contribue à renforcer cette atmosphère élégante et résolument française.
Des faiblesses scénaristiques pointées
Cependant, certaines critiques soulignent des failles dans l’écriture. Télérama reproche ainsi à la série de s’appuyer sur des « rebondissements dispensables, plaqués sur la comédie pour tendre un scénario qui n’en a pas besoin » et des « choix scénaristiques grossiers » qui affaiblissent une intrigue pourtant prometteuse. Malgré des dialogues qu’ils jugent « appliqués », le magazine regrette que ces éléments viennent « [gâcher] » une « belle histoire de sororité » par « des ficelles ».