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Cette compagnie aérienne signe l’arrêt de mort de la carte d’embarquement papier

17 octobre 2024
Par Pierre Crochart
Cette compagnie aérienne signe l'arrêt de mort de la carte d'embarquement papier
©Jacob Lund / Shutterstock.com

De la même manière que les billets de train se font rares au format papier, la carte d’embarquement vit sans doute ses dernières heures.

Évolution naturelle au bénéfice des usagers ou tentative désespérée de réduire les coûts à leur minimum ? Difficile à savoir pour le moment. Reste que la compagnie aérienne low cost Ryanair annonce qu’elle n’acceptera plus que les cartes d’embarquement dématérialisées sur smartphone sur ses vols à partir du 1er mai 2025.

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Accélérer l’adoption de l’application

Le Courrier picard annonçait la nouvelle il y a quelques jours. Des mots du PDG de Ryanair, Michael O’Leary, l’entreprise irlandaise souhaite « supprimer les contrôles dans les aéroports de la même manière que nous avons supprimé les comptoirs de récupération des bagages ».

Une démarche dans l’air du temps, d’autant que le billet dématérialisé est déjà utilisé par environ 60 % des usagers de Ryanair. Un chiffre que le patron de la compagnie espère bien faire passer à 80 % d’ici à la fin de l’année… et fatalement à 100 % en mai prochain, quand les billets papier ne seront plus acceptés sur ses lignes.

Visiblement peu enclin à faire coexister ces deux types de billets, Michael O’Leary a par ailleurs des mots assez critiques contre ses détracteurs. « Les clients qui veulent ce bout de papier appartiennent à la même tranche démographique que celle qui n’a pas voulu adopter Internet au début, mais qui a été la première à se tourner vers Internet pour obtenir des billets d’avion moins chers. » Ambiance.

Des alternatives au cas par cas

Certes, dématérialiser ses titres de transport et ses cartes d’embarquement a du bon. On y gagne en sérénité (tout est rangé au même endroit, sur un appareil constamment avec nous) et cela libère nos poches. Mais quid des personnes qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent ou ne veulent pas utiliser de smartphone au quotidien ? La fracture numérique est encore loin d’être refermée, et ces personnes pourraient donc être punies en ne pouvant même plus emprunter les vols de Ryanair.

Une interrogation plus pratique nous taraude également. Que faire si notre téléphone n’a plus de batterie ? Le cas échéant, bien sûr, l’embarquement sera possible. « Si votre batterie est morte, nous avons votre siège et votre passeport et nous pouvons le faire aux portes d’embarquement », tient à rassurer le PDG de la compagnie.

Quant à savoir si cette révolution permettra bel et bien de gagner du temps aux portes d’embarquement, tout reste encore à prouver. Les longues files d’attente qui se forment devant les portiques en gare, soit parce que le scanner de QR code est défectueux, soit parce que les usagers ne sont pas certains d’où placer leur appareil nous fait poindre comme un léger doute.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste