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Culpabilité féminine : Mona Chollet expose “l‘ennemi intérieurdans son nouvel essai

14 octobre 2024
Par Sarah Dupont
“Résister à la culpabilisation : sur quelques empêchements d'exister”, Mona Chollet, en librairie le 19 septembre 2024.
“Résister à la culpabilisation : sur quelques empêchements d'exister”, Mona Chollet, en librairie le 19 septembre 2024. ©La Découverte

En librairies depuis le 19 septembre, le nouvel essai de Mona Chollet, Résister à la culpabilisation : sur quelques empêchements d’exister, poursuit son exploration des mécanismes d’aliénation féminine. L’autrice éclaire les rouages de la culpabilité intériorisée, appelant à se libérer des injonctions invisibles qui freinent l’épanouissement des femmes.

La culpabilisation. Tel est le thème du dernier essai de la journaliste Mona Chollet, publié aux éditions La Découverte. Réputée pour son engagement et ses réflexions sur le féminisme, l’autrice approfondit ici l’examen des mécanismes d’aliénation féminine et du poids insidieux du patriarcat dans nos sociétés contemporaines.

Après le succès retentissant de Sorcières et Réinventer l’amour, salués comme de véritables « succès littéraires », Mona Chollet revient avec Résister à la culpabilisation : sur quelques empêchements d’exister, paru le 19 septembre. Déjà, ce nouvel ouvrage se distingue en figurant parmi les essais les plus vendus, selon le classement GFK Livres Hebdo.

Quand les femmes s’auto-flagellent

Dans son nouvel essai, Mona Chollet explore les mécanismes insidieux de la culpabilisation qui pèsent sur les femmes, les empêchant de s’épanouir pleinement. Elle dissèque cette habitude ancrée de se dévaloriser, de s’auto-attaquer, nourrie par l’idée que nos manières spontanées d’être sont fondamentalement erronées. Cette culpabilité se manifeste à travers différents rôles : travailleuses jugées insuffisamment productives, consommatrices perçues comme irresponsables, militantes pas assez investies, et surtout femmes et mères soumises à des attentes impossibles. Pour l’autrice, il est essentiel de déconstruire ce « continent psychique » et de libérer les esprits de cet auto-sabotage imposé.

Chollet braque donc le projecteur sur cet « ennemi intérieur » et examine quelques-unes de ses manifestations : la disqualification séculaire des femmes, notamment des victimes de violences sexuelles, la diabolisation des enfants, la culpabilisation des mères, ou encore le culte du travail qui associe notre valeur à notre productivité.

Une figure française du féminisme

Ces dernières années, Mona Chollet s’est imposée comme une figure emblématique de la réflexion contemporaine sur le féminisme et l’émancipation des femmes. Connue pour son travail percutant sur les mécanismes d’oppression insidieux qui se cachent dans la vie quotidienne, elle a marqué les esprits avec Sorcières, la puissance invaincue des femmes et Réinventer l’amour.

Chollet a dévoilé les héritages cachés du patriarcat, montrant comment l’histoire et la culture ont façonné des normes oppressives qui pèsent encore sur les femmes d’aujourd’hui, les enfermant dans des rôles limitatifs. Son analyse précise et nuancée des attentes sociales, du couple, du corps féminin, et des idéaux romantiques a su toucher un large public et a fait d’elle une voix incontournable dans la lutte pour la réappropriation de soi.

Pour en savoir plus sur cette formidable autrice, nous vous invitons à regarder l’émission de La Grande Librairie du mercredi 9 octobre dans laquelle elle était l’invitée d’Augustin Trapenard.

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