Zorro revient avec une nouvelle adaptation signée Paramount+. Jean Dujardin incarne un Don Diego vieillissant, reprenant le masque 20 ans après. Tournée en Espagne, cette série propose une lecture moderne et comique tout en respectant l’essence du héros.
Le célèbre justicier masqué fait son grand retour sur nos écrans avec une toute nouvelle série Paramount+. Disponible à partir du 6 septembre sur la plateforme, Zorro promet d’offrir une vision inédite du personnage iconique. Le show se distingue par son approche audacieuse et originale, attirant déjà beaucoup d’attention avant même sa sortie officielle.
Un Zorro à la retraite
Cette fois-ci, Jean Dujardin endosse le rôle de Don Diego de la Vega, et donc de Zorro, 20 ans après ses premières aventures. Retiré des combats, son personnage doit reprendre la gestion de la ville de Los Angeles à la suite de la mort de son père, tout en assumant un héritage politique lourd de responsabilités.
Le synopsis officiel dévoile alors un Zorro vieillissant, qui doit naviguer dans un monde où la politique et les enjeux sociaux sont complexes, sans avoir perdu son esprit de justice. La série propose ainsi une relecture subtile du justicier masqué, où Zorro, loin d’être triomphant, affronte ses propres démons.
« Ce n’est pas tant Zorro qui m’a emballé, a reconnu Jean Dujardin lors d’une conférence de presse le 3 septembre en présence de toute l’équipe. C’est plutôt toutes les ramifications autour de son personnage : la relation avec son père qui le rabaisse, la poésie du sergent fasciné par lui, l’ordure capitaliste de Don Emmanuel, ses difficultés de couple avec Gabriella… Ces combinaisons-là étaient savoureuses. »
Un casting de rêve et une vision ambitieuse
L’un des grands attraits de la série est sans conteste son casting exceptionnel. En plus de Jean Dujardin, on y retrouve Audrey Dana, qui incarne Gabriella, la femme forte et déterminée de Don Diego, elle aussi coincée dans un dilemme amoureux. « J’ai tout de suite adoré la relation entre Zorro et Don Gabriella, a confié l’actrice. Les femmes n’ont pas toujours été présentes dans Zorro, mais ici, elles ont une vraie force. »
Bernardo, le fidèle compagnon de Zorro, est interprété avec finesse dans un style inspiré de la commedia dell’arte par l’humoriste et acteur italien Salvatore Ficarra. Quant à Don Alejandro, le père de Don Diego, il est incarné par André Dussollier. « J’ai pris ma revanche sur ma jeunesse, a indiqué le comédien. Participer à ce projet, c’était aussi un plaisir de spectateur. » La relation père-fils ajoute une dimension émotionnelle forte à l’histoire, enrichissant le parcours de Don Diego dans sa quête pour s’affirmer en tant que maire de Los Angeles.
Une comédie élégante et une approche moderne
Le créateur et scénariste de la série, Benjamin Charbit, avait une ambition claire : « On voulait une direction réaliste, noble, mais avec une touche de comédie à la manière des grandes œuvres américaines des années 1950 », a-t-il partagé à la presse. Pour renforcer cette authenticité, le show a été tourné dans de véritables décors en Espagne, ajoutant ainsi une dimension visuelle intéressante et ancrée dans l’histoire.
Enfin, Charbit a souligné la difficulté de « rendre hommage tout en dépoussiérant le mythe ». C’est dans cette alchimie que réside toute l’originalité de la série, qui flirte avec l’absurde tout en restant fidèle à l’ADN de Zorro. Plus qu’une simple réadaptation, elle s’empare du mythe pour en proposer une lecture moderne, où les personnages vieillissent, évoluent et se confrontent à leurs propres contradictions.
Jean Dujardin, véritable maître dans l’art de mélanger les registres, conclut : « J’espère que toutes les générations seront touchées. » Un pari audacieux, mais qui semble déjà remporté au vu des premières impressions.
