La « Princesse du Midwest », comme elle aime à se faire appeler, non sans autodérision, est devenue en quelques mois une véritable icône de la génération Z.
Une popularité soudaine et explosive pour cette chanteuse originaire du Missouri, qui doit apprendre à gérer sa notoriété naissante et son statut d’icône queer.
Plus qu’un quart d’heure de gloire
Produit de son époque, Keyleigh Rose Amstutz de son vrai nom, s’est soudainement vue propulsée en tête des charts après que son tube Pink Pony Club a commencé à gagner en popularité sur TikTok, rapidement suivi par son nouveau single Good Luck, Babe!. Une plateforme sur laquelle elle est très active, et dont elle profite pour communiquer sur des sujets qui lui tiennent à cœur, comme le droit des personnes LGBTQIA+ et la santé mentale.
Bien que salué par la critique, son album The Rise and Fall of a Midwest Princess est sorti dans une relative indifférence en septembre 2023. Chose rare : il est aujourd’hui l’unique album du Top 10 des écoutes des plateformes de streaming à ne pas être sorti cette année.
Invitée sur scène par Olivia Rodrigo à interpréter son tube HOT TO GO!, mise en scène sur l’incontournable plateau de Jimmy Fallon aux États-Unis, la jeune chanteuse termine en ce moment-même une tournée à guichets fermés en Europe. Attendue au Bataclan, à Paris, le 3 septembre prochain, les places pour son concert s’arrachent à prix d’or sur les sites de revente.
Des fans qui en demandent trop ?
Des compteurs qui s’emballent et des chiffres qui donnent le tournis… qui chauffent les fans de la jeune artiste à blanc. Au point de créer un certain malaise chez Chappell Roan, qui s’est récemment exprimée sur le harcèlement qu’elle subit au quotidien.
La jeune femme a dénoncé sur son compte TikTok les « comportements effrayants » de certains de ses fans, à qui elle est parfois obligée de refuser des photos quand elle est reconnue dans la rue. Certains se mettent en colère, ou la poursuivent en voiture en lui hurlant dessus. « Je me fiche de savoir que ce type de comportement fou va de pair avec le travail, la carrière que j’ai choisie. Ce n’est pas pour autant que c’est acceptable », s’émeut-elle sur le réseau.
Des comportements parasociaux qui sont devenus monnaie courante à l’ère de l’hyperconnexion, où l’omniprésence des stars et des influenceurs sur nos smartphones donne à certains l’illusion d’entretenir une relation privilégiée avec eux.