Développé en collaboration avec une organisation à but non lucratif, il s’adresse aux personnes craignant que leurs contenus intimes aient été publiés sur des plateformes en ligne.
Le revenge porn ou vengeance pornographique en français. Cette pratique – consistant à diffuser des contenus intimes ou à caractère sexuel d’une personne à son insu – peut avoir un effet dévastateur sur la vie de la personne en question. Pour empêcher la propagation de ces publications sur ses plateformes, Meta (anciennement Facebook) s’est associé avec la Revenge Porn Hepline, une organisation à but non lucratif britannique. Ils ont conçu ensemble un outil afin d’aider les personnes craignant d’être victimes de cette pratique, connue en anglais sous le nom de « images intimes non consensuelles » (NCII). Appelé StopNCII.org et destiné aux individus de plus de 18 ans, il permet de détecter si ce type d’images a été publié sur une plateforme comme Facebook ou Instagram.
Concrètement, une personne est invitée à fournir une photo intime qu’elle estime susceptible d’être partagée en ligne. L’outil attribue ensuite une empreinte numérique – appelé hachage – à cette dernière. Les plateformes technologiques participant à cette initiative reçoivent alors le hachage, qu’elles peuvent utiliser pour détecter si cette photo spécifique a été partagée.
Garantir la sécurité des images
Dans son communiqué, Meta précise que seules les empreintes numériques sont partagées avec StopNCII.org et les plateformes participantes. Les images restent ainsi « en la possession du propriétaire en toute sécurité ». Une manière de rassurer les utilisateurs par rapport à une tentative précédente. En 2017, le groupe californien a en effet lancé un projet en Australie, censé empêcher la publication d’images intimes non consensuelles sur ses applications. Le problème, c’est que dans cet objectif, les Australiens étaient invités à envoyer une de ces photos sur Messenger. Une fois celle-ci examinée et hachée, Meta assurait qu’elle était alors supprimée de ses serveurs. Les utilisateurs étaient tout de même inquiets de devoir partager un contenu dont ils essayaient d’empêcher la publication initialement.
Dans le cas présent, même si le géant américain a contribué au développement de StopNCII.org, seule la Revenge Porn Helpline exploite l’outil en question. Pour le moment, Facebook et Instagram sont les seules plateformes à participer à cette initiative, mais il est prévu qu’elle s’étende à d’autres entreprises.