Le « Voice Mode » avancé commence à être déployé auprès d’un petit nombre d’abonnés avant un lancement international à l’automne.
Présentée il y a plusieurs mois, mais rapidement ensevelie sous une polémique concernant l’actrice Scarlett Johansson, la fonctionnalité devait initialement sortir le mois dernier. OpenAI indique avoir pris son temps afin d’atteindre le niveau de sécurité qui est attendu de sa part concernant son assistant vocal.
Des requêtes plus naturelles, des conversations plus fluides
Sur X, OpenAI annonce que le Voice Mode avancé, celui qui avait été présenté avec ChatGPT-4o en mai dernier, allait s’inviter au compte-goutte sur le compte de certaines personnes étant abonnées à ChatGPT Plus (22,50€ par mois). A priori, tous les pays où est disponible ChatGPT peuvent être concernés — l’intelligence artificielle étant capable de parler dans 40 langues.
OpenAI dit avoir revu sa copie ses derniers mois afin « d’améliorer la capacité du modèle à détecter et à refuser certains contenus ». Taya Christianson, porte-parole d’OpenAI, dit avoir travaillé avec une centaine de hackers afin de dénicher les failles du produit et les corriger avant ce lancement en version alpha.
Très inspiré par le film Her, ce nouvel assistant vocal offre un échange conversationnel dont le degré de naturel a déstabilisé lors de sa présentation il y a quelques mois. Le Voice Mode avancé peut être interrompu, réagir en temps réel à nos requêtes et laisser échapper des rires. « Sky », la voix de la discorde, dont OpenAI se défend qu’il s’agit bien de celle de Scarlett Johansson, n’est évidemment pas présente de cette version.
Un assistant vocal pour sauver l’IA ?
Ce lancement arrive dans un contexte opportun pour OpenAI. Le 13 août prochain, Google organisera une conférence dédiée en grande partie à ses nouveaux smartphones, mais qui pourrait également s’accompagner de grandes annonces concernant son IA Gemini.
À la rentrée, ce sera aussi au tour d’Apple d’entrer dans la ronde avec Apple Intelligence — même si, d’après les dernières nouvelles, il faudra attendre au moins le printemps pour la découvrir… aux États-Unis.
Aussi, ces derniers jours ont été marqués par le bruissement d’un vent de panique dans la sphère financière. D’après un article du Washington Post, de plus en plus d’investisseurs ayant dépensé des millions pour supporter le développement de l’IA craignent l’éclatement prochain de la bulle. Pour Jim Covello, analyste financier senior de Goldman Sach’s « la surconstruction de choses dont le monde n’a pas l’utilité, ou pour lesquelles il n’est pas prêt, se termine généralement mal. »
D’après le journal The Information, OpenAI risque de perdre jusqu’à 5 milliards de dollars cette année, et pourrait frôler la banqueroute d’ici 12 mois, à moins de parvenir à lever davantage de fonds.