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Le Megalopolis de Francis Ford Coppola divise le Festival de Cannes

17 mai 2024
Par Robin Negre
Adam Driver dans “Megalopolis”.
Adam Driver dans “Megalopolis”. ©American Zoetrope

Le projet fou de Francis Ford Coppola a été présenté aux festivaliers le 16 mai et les premiers retours sont (très) mitigés.

Pari risqué… et pari raté pour Francis Ford Coppola ? Megalopolis, son ambitieux film à 120 millions de dollars financé personnellement et en production depuis 40 ans n’a visiblement pas convaincu les premières critiques lors de sa projection au Festival de Cannes.

Les premiers avis sont en effet tombés et le film divise fortement les spectateurs. Dans l’ensemble, nombreux sont ceux qui déplorent un film grotesque, nanardesque et déjà daté visuellement. Avec son histoire alambiquée sur la chute de la civilisation, le long-métrage serait involontairement drôle, kitsch et même incompréhensible. L’ambition est incontestablement présente, mais Francis Ford Coppola n’aurait plus la force créatrice de ses débuts. Megalopolis souffrirait donc d’un manque de cohésion et de cohérence totale.

Si le casting subit aussi la foudre des critiques — à commencer par Shia LaBeouf — Adam Driver parviendrait à tirer son épingle du jeu, malgré la faiblesse du reste.

Un chef-d’œuvre incompris ?

Comme pour chaque film qui divise profondément, certaines voix s’élèvent pour au contraire défendre la vision unique du réalisateur emblématique et lauréat de deux Palmes d’or.

Rêve fiévreux halluciné, long-métrage poétique, vision unique du monde et de la déchéance des civilisations, Megalopolis serait l’expression ultime d’un cinéaste emblématique. Le film d’une époque et d’un temps révolu, qui pousserait les frontières du cinéma encore plus loin…

Entre les avis négatifs et positifs, Megalopolis semble déjà être à la hauteur des attentes en divisant profondément le public.

Avec une ovation approchant des 10 minutes lors de la projection et également quelques huées, le film encapsule le paradoxe absolu du cinéma, en opposant les détracteurs et les adorateurs. De quoi, au moins, rendre très curieux !

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