Pas d’inquiétude si vous n’avez toujours pas franchi le pas de la 5G : la nouvelle génération de réseau mobile est loin d’être prête.
L’opérateur français publiait en début de semaine un livre blanc détaillant ses plans à moyen terme et sa vision sur l’avenir des technologies mobiles. En particulier la 6G, même si, nous allons le voir, cette nomenclature est critiquée par Orange.
La 6G, ce n’est pas avant la prochaine décennie
Officiellement lancée fin 2020 dans le contexte sanitaire que l’on sait, la 5G est encore loin d’être suffisamment adoptée en France. Selon l’ARCEP, un peu plus de 14 % des cartes SIM du pays utilisent le réseau 5G, contre plus de 72 % en 4G. Aussi, rien ne presse à lancer la prochaine génération de réseau mobile.
La 6G, évidemment, Orange y travaille. Débits impressionnants, latence réduite, consommation énergétique en baisse… Les promesses de cette technologie sont nombreuses. Mais d’autres chantiers attendent les opérateurs. En premier lieu, le déploiement de la 5G Stand-Alone, c’est-à-dire évoluant sur ses bandes propres et ne reposant plus en partie sur des fréquences 4G. Cette « 5G+ » est attendue cette année du côté d’Orange.
Pour ce qui est de la 6G, l’opérateur admet qu’il ne faut rien attendre avant 2030 et que son déploiement devra se faire en adéquation avec les attentes des clients.
Vers un abandon de la nomenclature actuelle ?
Plus que de parler de 6G, le livre blanc d’Orange fait presque office de réflexion sur la nomenclature actuelle des réseaux mobiles. 2G, 3G, 4G, 5G… Une façon dépassée de penser les technologies mobiles, avance l’opérateur, s’appuyant sur l’argument que, jusqu’à présent, chaque génération de réseau mobile accompagnait des changements sociétaux importants : l’apparition des smartphones, le déploiement des réseaux sociaux, la consommation de vidéos en streaming…
Orange l’admet volontiers, et on devine que la 5G est particulièrement visée ici (ce qui explique son faible taux d’adoption) : « Ces améliorations ne sont pas toujours visibles pour les utilisateurs grand public qui pratiquent majoritairement le streaming vidéo et les réseaux sociaux, ce qui peut générer des incompréhensions sur le bien-fondé d’une nouvelle génération. »
Aussi la « 6G » pourrait bien ne pas s’appeler ainsi. Pour la simple et bonne raison qu’une sorte de plateau aurait été atteint pour les utilisateurs et utilisatrices qui n’ont pas de besoins très spécifiques en matière d’usage de l’Internet mobile. Pour ne pas faire d’impair, Orange organise déjà des ateliers avec ses clients « afin d’identifier les attentes et contraintes des utilisateurs, qu’il s’agisse d’entreprises ou du grand public ».