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INDIKA : ce jeu indé où l’on incarne une nonne possédée par le diable est déjà (très) attendu

06 mai 2024
Par Pierre Crochart
“INDIKA” sera disponible dès le 8 mai.
“INDIKA” sera disponible dès le 8 mai. ©11 bit Studios

Ce n’est pas tous les jours qu’un jeu indépendant se revendique du cinéma de Yorgos Lanthimos, Ari Aster et Darren Aronofsky.

Il hante les pauvres âmes qui ont posé les yeux sur son trailer remarquable diffusé il y a quelques mois à peine. INDIKA, premier jeu du studio Odd Meter, est désormais disponible sur PC et, dans quelques jours, sur consoles PS5 et Xbox Series. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

La renaissance de la nunsploitation

Dans INDIKA, on incarne la jeune nonne éponyme qui, après des péripéties qui posent son ambiance poisseuse du début du XXᵉ siècle russe, se découvre possédée par le Diable en personne. Une entité qui, à la manière du narrateur d’un certain The Stanley Parable, semble guider les pas de notre protagoniste, commentant ses faits et gestes… et remettant en question sa foi.

Jeu essentiellement narratif, INDIKA propose des déplacements à la troisième personne, quelques énigmes, et une réflexion passionnante sur les croyances en général, incorporant çà et là des idées très méta sur la notion de jeu vidéo.

Et si la foi n’était qu’une gamification de la vie ? Après Immaculée, le thriller saisissant de Michael Mohan où Sydney Sweeney tient le rôle principal, ce jeu s’inscrit, lui aussi, dans la « nunsploitation », le retour en grâce des personnages de religieuses dans la pop culture.

Un premier jeu prometteur

Issu d’un studio d’origine russe qui a émigré au Kazakhstan au début de la guerre déclarée à l’Ukraine, INDIKA est un jeu politique qui distille des critiques pertinentes au sujet de l’orthodoxie russe. Des thématiques aussi actuelles qu’inattendues au sein d’un titre qu’on attendait seulement au chapitre de l’horreur psychologique. Ajoutons qu’une partie des bénéfices générés par les ventes sera reversée par le studio à des associations œuvrant pour aider les enfants ukrainiens.

Un premier jeu particulièrement prometteur, donc, qui n’échappe toutefois pas à quelques erreurs de jeunesse du côté de son gameplay (simpliste) et de son écriture, souvent clichée (pour ne pas dire sexiste). Écrit par une équipe majoritairement masculine, INDIKA peut tomber dans des facilités qui viennent très vite en tête lorsqu’on fait le calcul « diable + nonne + virginité ». Des trigger warning ne sont pas de trop pour prévenir les publics sensibles.

INDIKA sortira le 8 mai sur consoles de nouvelle génération. Il est déjà disponible sur Steam pour 24,99€.

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Pierre Crochart
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Journaliste