Jusqu’à présent exclusif à l’écosystème macOS, Arc se diversifie pour ne pas se laisser distancer par une concurrence coriace sur l’adoption de l’IA.
Dans un monde où plus de 65 % des recherches internet sur ordinateur passent par Google Chrome, l’arrivée d’un nouveau concurrent est toujours observée avec curiosité. Alors, quand l’un des meilleurs navigateurs disponibles sur macOS est maintenant ouvert à tous sur Windows, forcément, ça nous motive à vous en toucher un petit mot.
Changer sa façon de naviguer sur le Web
Autant l’écrire immédiatement : l’embarquement dans Arc peut être un peu rude. Très minimaliste, Arc est un navigateur utilisant le même moteur que Chrome (Chromium), et permettant donc de récupérer facilement les extensions les plus courantes. Néanmoins, c’est surtout la gestion des favoris qui diffère des navigateurs traditionnels.
Ici, tout passe par la conception « d’espaces ». Pas de barre de favoris dans laquelle sont rangés tous les signets, mais une organisation quasi bureautique du Web. Là, dans l’espace « Pro », les dossiers et sites les plus consultés pour le travail. Ici, dans « Shopping », les boutiques en ligne favorites pour faire ses emplettes.
Le tout est organisé avec une barre latérale que l’on peut masquer ou pas pour profiter d’un affichage sans distraction des pages que l’on consulte. On l’écrivait plus haut : la mise en œuvre peut être un peu déconcertante de prime abord, mais les personnes ayant l’habitude d’utiliser des raccourcis clavier devraient y trouver chaussure à leur pied.
Des raccourcis et de l’IA
Arc n’a pas été pensé pour l’IA. Ce genre de fonctionnalités n’est d’ailleurs arrivé que tardivement dans son développement. Cependant, le navigateur permet déjà de résumer des pages web, de lancer rapidement une requête sur ChatGPT et même d’ouvrir une sélection d’onglets directement dans un dossier. En écrivant « folder revue de presse Samsung Galaxy S24 Ultra », Arc crée automatiquement un dossier dans lequel il ouvre les cinq sites les plus pertinents pour ma requête.
Des fonctionnalités pratiques qui se conjuguent avec des raccourcis clavier malins, permettant notamment de scinder l’écran en deux pour afficher jusqu’à quatre sites web en simultané (évitant ainsi d’ouvrir plusieurs navigateurs). En matière de personnalisation, Arc va également très loin avec les Boost. Sur chaque site, il est possible d’agir directement sur le langage CSS via une interface très simple à comprendre. Cela permet de masquer des éléments du site à chaque visite, ou même de modifier les couleurs.
En bref : un navigateur qui n’est pas pour tout le monde… mais qu’on invite tout le monde à essayer. Son approche est radicalement différente de tous les autres navigateurs du marché. Un marché qui, mine de rien, a peu évolué depuis le début des années 2010. Et avec Microsoft qui met les bouchées doubles sur Edge, Brave qui se pose en chevalier blanc anti-Google et Firefox qui tient bon face à des ogres toujours plus agressifs, seul l’avenir nous dira si les cordes d’Arc sont assez solides pour tenir.