Ce live action s’inscrit dans une longue lignée de portages à l’écran du manga culte de Tsukasa Hojo. Mais le film sur ce héros passionné par la justice avec Ryohei Suzuki dans le rôle-titre vaut-il le détour ? Les premières critiques viennent de tomber.
Peu d’œuvres ont autant marqué les esprits des Français que Nicky Larson. Le polar sombre créé par le mangaka Tsukasa Hojo alliait dès ses débuts action et comédie, mais cette dernière caractéristique était bien plus en retrait que dans la version que les jeunes spectateurs de la génération Dorothée ont pu découvrir au début des années 1990. Il faut dire que la série française avait été sacrément policée, dans le but de s’adresser à un public plus large – contrairement aux aventures originelles de Ryo (véritable nom de Nicky), qui étaient beaucoup plus matures. Plusieurs décennies plus tard, le retour aux sources de Netflix est-il aussi réussi ? Verdict avec les spécialistes du genre.
Ryo Saeba ne craint personne
Nombreux sont les acteurs à avoir voulu manier le Colt Python du héros de City Hunter. En effet, l’interprète de cette nouvelle version, Ryohei Suzuki, marche malgré lui dans les pas de Jackie Chan et Philippe Lacheau. A-t-il pour autant emprunté le bon chemin ? Il semblerait que oui, si l’on en croit Allan Blanvillain du Journal du geek.
Pas totalement conquis par ce nouveau film, le journaliste estime toutefois que nous avons affaire à une « adaptation absolument honorable de City Hunter avec ses personnages et son univers. Drôle et pas avare en action, on retrouve tout ce qui fait le sel du manga. Dommage que le film doive se restreindre au cadre austère imposé par Netflix pour ses productions génériques qui le pousse, si ce n’est vers le bas, du moins du côté de l’oubliable. Le Nicky Larson parfait au sein d’une œuvre qui l’est beaucoup moins. »
Bilan positif aussi pour le site de pop culture américain But Why Tho? qui estime que City Hunter (rappelons que le titre Nicky Larson est exclusivement français, pour rendre hommage aux années Dorothée) « brille par son absurdité. Certes, Ryo Saeba n’est pas le protagoniste le plus sympathique, mais il reste néanmoins incroyablement charismatique (surtout lorsqu’il retire son t-shirt). Suzuki est un acteur comique phénoménal, mais s’impose également comme une star de film d’action évidente. »
En revanche, l’avis du journaliste belge Hubert Heyrendt (La Libre) est plus négatif. Il estime que la plateforme de streaming « rate complètement son adaptation live » avant de souligner avec humour que celle-ci constitue « un grand moment de “gênance”, comme disent les jeunes ». Pour se faire son propre avis, le rendez-vous est donné sur Netflix, dès aujourd’hui.