Sorti ce 11 avril sur Netflix, Mon Petit Renne a suscité la réaction des spectateurs. Derrière ce titre se cache un thriller psychologique inspiré d’une histoire vraie, réservé à un public averti.
Mon Petit Renne fait partie de ces programmes qui sont parvenus, en quelques jours seulement, à intégrer le Top 10 des séries les plus visionnées sur Netflix. Les sept épisodes relatent une histoire de harcèlement obsessionnel inspirée de faits réels, vécus par Richard Gadd. Pour réaliser ce show, l’humoriste écossais a d’ailleurs puisé dans son propre one-man-show.
Des scènes sans fard
Au fil des épisodes, les spectateurs découvrent Donny (Richard Gadd), un barman qui rêve de jouer sur la scène londonienne. Un jour, une femme à l’air tourmenté (Martha, incarnée par Jessica Gunning) prend place dans l’établissement dans lequel il travaille. Il décide alors de lui offrir un verre qu’elle perçoit comme un signe d’affection, avant-coureur d’une relation. C’est le début d’une obsession sans limites.
« Ce serait injuste de dire qu’elle était une personne horrible et que j’étais une victime. Cela ne me semblait pas vrai. J’ai fait beaucoup d’erreurs et j’ai aggravé la situation », expliquait Richard Gadd au sujet de son harceleuse dans The Guardian, en 2019. Dans la série, d’abord flatté de rencontrer quelqu’un qui apprécie son humour, Donny ne voit pas celle qui le surnomme « petit renne » d’un mauvais œil. En résultent des scènes sans fard qui peuvent heurter la sensibilité du public.
Mon Petit Renne n’est pas la première série à aborder le harcèlement obsessionnel. Ces dernières années, les plateformes de streaming se sont emparées du sujet et ont multiplié les programmes comme You (2018), Nudes (2024), ou encore les documentaires de true crime tel que Lover, Stalker, Killer (2024).
Flirtant avec des genres et des esthétiques différents, ces productions permettent de sensibiliser les spectateurs aux relations et aux comportements toxiques. Cependant, certains cas, comme You et Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile, interrogent les spécialistes. Ils regrettent le fait que ces harceleurs et tueurs en série sont incarnés par des acteurs charismatiques comme Penn Badgley et Zac Efron, ce qui participe à la glamorisation des criminels.