Le groupe californien a utilisé la détection magnétique et l’intelligence artificielle pour développer cette technologie.
Une peau utile aux robots. Le 1er novembre, le géant américain a annoncé avoir développé Reskin, une peau permettant de ressentir le toucher. « Nous avons conçu un capteur tactile haute résolution et travaillé avec l’université Carnegie Mellon pour créer une peau de robot mince. Cela nous rapproche un peu plus des objets virtuels réalistes et des interactions physiques dans le metaverse », a déclaré son PDG Mark Zuckerberg sur Facebook.
ReSkin est un « élastomère » déformable de moins de 3 millimètres d’épaisseur composé de particules magnétiques. Lorsqu’il se déforme, le champ magnétique engendré par le biais des particules change. Ce changement est enregistré par des capteurs, puis les données sont transmises à un logiciel d’intelligence artificielle (IA), qui en déduit le niveau de force appliquée et l’emplacement du contact. La peau a notamment été testée sur des robots manipulant des fruits tels que les raisins et les myrtilles. Le système d’IA a, lui, été formé sur une centaine de contacts humains afin d’avoir suffisamment de données pour comprendre la manière dont les changements de champ magnétique sont liés au toucher.
Une peau peu coûteuse, durable et polyvalente
ReSkin, ne disposant pas de composant électronique, est une peau peu coûteuse à produire. 100 unités pourraient être créées avec moins de 6 dollars. Elle serait également durable et facile à remplacer. Meta affirme qu’il est possible de l’utiliser pour plus de 50 000 interactions et que remplacer une peau usée est « aussi simple que d’enlever et de mettre un pansement ».
Pour le moment, ReSkin n’a pas été évalué par des pairs, mais Meta prévoit de publier son travail dans une revue universitaire courant novembre. « La conception, la documentation pertinente, le code et les modèles de base » seront ainsi disponibles pour permettre aux chercheurs en IA d’utiliser cette peau sans avoir à collecter leurs propres données. La société estime que sa peau artificielle est un outil puissant qui aidera ces derniers à créer des modèles d’IA alimentant différentes applications. Selon elle, « ces avancées devraient rendre la perception tactile beaucoup plus accessible et attrayante pour les applications du monde physique ».