Le film réalisé par Richard Holm se positionne en tête du classement des longs-métrages les plus vus sur la plateforme depuis sa sortie le 16 février.
1 Un thriller suédois
Depuis plusieurs années les cinéastes suédois proposent de plus en plus de thrillers impactants, sous forme de longs-métrages ou de séries. Avec une approche se distinguant du cinéma américain ou du reste de l’Europe, le genre du thriller suédois a su convaincre, aidé par une mise en évidence manifeste des lieux et paysages idylliques de la Suède, particulièrement propices au développement d’ambiance étrange.
Le film The Abyss (2023) de Richard Holm joue avec cette idée, en introduisant une ville d’apparence simple, tout à coup frappée par une catastrophe climatique — d’origine humaine. La terre s’ouvre, il faut fuir.
2 Une course contre la montre anxiogène
L’exploitation de la plus grande mine souterraine au monde d’une petite ville de Suède créé l’effondrement progressif de la surface et menace toute la ville de finir sous terre, obligeant la cheffe de sécurité Frigga à mettre en place des mesures de sauvetage. Entre l’apparition progressive des fissures et les scènes marquantes à l’intérieur de la mine, The Abyss utilise à la fois la notion d’urgence et la claustrophobie pour accentuer l’angoisse et la peur.
L’exploration sous terre permet de varier la tension et les enjeux, en créant à la fois une sensation de danger immédiat, et en jouant avec les sons, les lumières et les corps immobiles, coincés sous des tonnes de roche. Un genre bien apprécié dans le cinéma et à la télévision, que cela soit avec les abysses maritimes chez James Cameron — la pierre laisse place à l’eau — ou terrestres, comme dans le film d’horreur culte The Descent (2005) de Neil Marshall ou la récente série française Abysses, avec Cécile de France.
3 Inspiré d’une histoire vraie
Si The Abyss est bien une fiction avec ses propres codes et enjeux, le contexte du film est véritablement inspiré de la ville de Kiruna — la même que celle du film —, qui abrite la plus grande mine de fer au monde, exploitée par l’entreprise publique LKAB, et qui continue de creuser dans le sol.
Le lieu est riche en métaux précieux et depuis plus d’un siècle, l’exploitation minière a fragilisé les sols qui se sont affaissés, obligeant une partie de la ville à être délocalisée trois kilomètres plus loin. Une situation problématique et onéreuse inspirant le film — avec un parti pris de catastrophe extrême — et qui pose forcément la question de l’exploitation abusive des ressources de la Terre, mettant en danger la biodiversité et les hommes et femmes qui vivent sur place…