Officiellement lancé à l’été dernier, le réseau social cofondé par l’ex-PDG de Twitter Jack Dorsey est désormais en accès libre.
Quelques semaines après s’être offert un vrai logo et avoir, déjà, ouvert un peu les vannes en autorisant la lecture de posts sans être connecté, Bluesky fait le grand plongeon. Que ce soit sur ordinateur ou smartphone, une invitation n’est plus requise pour s’inscrire sur le réseau social de microblogging.
Un fonctionnement à la croisée de Twitter et Mastodon
Après Threads, le réseau social textuel de Meta lancé il y a quelques mois, voici un nouveau réseau social que les déçus de X (anciennement Twitter) vont pouvoir explorer. Pour l’essentiel, Bluesky fonctionne exactement comme Twitter. Chacun peut suivre des personnes et publier de courts messages (300 caractères maximum), qui pourront ensuite être aimés et repartagés par d’autres. Pas de flux algorithmique par défaut sur Bluesky, mais bien un feed chronologique, ne nous proposant que des posts de personnes que l’on suit vraiment.
Mais Bluesky est aussi plus que ça. Inspiré, à bien des égards, de Mastodon (il utilise le protocole décentralisé AT Protocol), le réseau social dirigé par Jay Graber offre à chacun la possibilité de se confectionner des flux personnalisés (par exemple dédiés à l’art graphique, aux jeux vidéo, au cinéma) et de les partager à d’autres internautes.
Même chose pour ce qui est de la modération, très granulaire, qui permet de filtrer de façon très efficace des posts que l’on ne désire pas voir apparaître sur sa page. À ce propos, Bluesky annonce aussi qu’il lancera prochainement des labels qui permettront à des organisations d’étiqueter des posts (par exemple pour les définir comme étant des fake news), rendant ainsi la navigation plus sûre.
Tout reste encore à faire pour Bluesky
Des alternatives à Twitter ayant émergé depuis le rachat de Twitter par Elon Musk, Bluesky est parmi les plus intéressantes — même si sa fréquentation reste à des années-lumière de celle de Threads ; Bluesky compte actuellement 3 millions d’utilisateurs, contre plus de 100 millions pour Threads. Toutefois, de nombreux défis se présentent encore à lui.
En termes de modération, d’abord. Désormais ouvert, le flux d’utilisateurs et d’utilisatrices pourrait vite devenir incontrôlable pour la jeune entreprise américaine. Aussi, Bluesky est encore très loin d’offrir les mêmes fonctionnalités et le même confort que ses concurrents. Impossible de partager des vidéos, support des GIF encore balbutiant, création de fils complexe, indisponibilité d’une application native sur tablette… Des gros chantiers sur lesquels la startup va devoir plancher rapidement si elle veut s’assurer que les nouveaux venus ne fassent pas machine arrière.