Le réseau social vient de lancer une nouvelle fonctionnalité pour inciter les jeunes utilisateurs à passer moins de temps sur son application la nuit.
Après TikTok, au tour d’Instagram d’inciter les adolescents à se coucher. Meta, la maison mère du réseau social, a annoncé jeudi le déploiement d’une nouvelle fonctionnalité qui leur rappellera d’aller dormir la nuit. Ces rappels apparaîtront lorsqu’ils auront passé plus de 10 minutes dans les Reels ou les messages privés.
Concrètement, les adolescents recevront une notification les invitant à faire une pause dans l’utilisation d’Instagram, accompagnée du message « Il se fait tard. Pensez à fermer Instagram pour la nuit ». Apparaissant après 22 heures, ces rappels ne pourront pas être désactivés, a indiqué Instagram à TechCrunch. Autrement dit, les jeunes utilisateurs les verront obligatoirement, mais ils pourront toujours les ignorer et continuer à utiliser le réseau social.
Une question de protection
Ces rappels s’ajoutent à d’autres fonctionnalités déployées ces dernières années pour encourager les adolescents à passer moins de temps sur Instagram. L’application les invite déjà à faire une pause dans leur utilisation toutes les 10, 20 ou 30 minutes. L’année dernière, la plateforme a aussi lancé un « mode silencieux » qui leur permet de désactiver les notifications et d’informer les autres qu’ils ne sont pas disponibles pendant un certain temps lorsqu’ils souhaitent se concentrer sur quelque chose.
Dans l’objectif de les protéger des contenus sensibles, Meta a aussi annoncé la semaine dernière qu’il restreindrait davantage l’accès des mineurs à ce type de contenus sur Facebook et Instagram. Le groupe souhaite ainsi montrer qu’il cherche à protéger les mineurs alors qu’il fait face à la pression des autorités régulatrices, notamment aux États-Unis. Son PDG, Mark Zuckerberg, devra témoigner devant le Sénat américain sur la sécurité des enfants le 31 janvier, tout comme les dirigeants de X (ex-Twitter), TikTok, Snapchat et Discord.
Les documents internes de Meta rendus publics mercredi ne risquent d’ailleurs pas d’arranger son cas. Datant de 2020 et 2021, ils révèlent que l’entreprise avait conscience que ses plateformes permettaient à des prédateurs sexuels d’entrer en contact avec des mineurs. Ils ont été dévoilés dans le cadre des poursuites lancées en décembre par le Nouveau-Mexique, qui accuse la société de ne pas avoir protégé les enfants sur Instagram.
