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Près de la moitié des adolescents britanniques pensent être accros aux réseaux sociaux

03 janvier 2024
Par Kesso Diallo
Les résultats de l'étude ne permettent cependant pas de déterminer si ces adolescents sont réellement accros à ces plateformes.
Les résultats de l'étude ne permettent cependant pas de déterminer si ces adolescents sont réellement accros à ces plateformes. ©Rawpixel.com / Shutterstock

Dans le cadre d’une étude, 48% des jeunes âgés de 16 à 18 ans ont déclaré se sentir accros à ces plateformes.

Alors que les réseaux sociaux ont conscience de leur nature addictive, les adolescents reconnaissent aussi qu’ils sont accros à ces plateformes. Près de la moitié des jeunes Britanniques ont partagé ce sentiment, selon une étude menée par l’équipe d’Amy Orben de l’Université de Cambridge et dont les résultats ont été partagés avec le Guardian.

Pour celle-ci, les chercheurs se sont basés sur les données de l’étude Millenium Cohort, qui suit la vie d’environ 19 000 personnes nées entre 2000 et 2002 en Angleterre, en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Alors âgées entre 16 et 18 ans, elles ont été interrogées sur leur utilisation des réseaux sociaux pour la première fois. Ainsi, sur les 7 000 répondants, 48% ont exprimé leur accord avec la déclaration « Je pense que je suis accro aux réseaux sociaux ». Dans le détail, les filles (57%) étaient plus nombreuses à reconnaître leur addiction que les garçons (37%).

Une relation problématique avec les réseaux sociaux

Ces résultats ne permettent cependant pas de déterminer si ces adolescents sont réellement accros à ces plateformes, estiment les chercheurs. Selon eux, ils indiquent seulement que ces jeunes souffrent d’une relation problématique avec celles-ci. « La dépendance aux réseaux sociaux perçue par soi-même n’est pas [nécessairement] la même chose que la toxicomanie. Mais ce n’est pas agréable de sentir que vous n’avez pas de pouvoir sur votre propre comportement. C’est assez frappant que tant de gens ressentent cela », a souligné Georgia Turner, étudiante diplômée qui a dirigé l’étude. 

Si, d’après elle, les études sur les réseaux sociaux, partent du principe que cette addiction suivra le même cadre que la toxicomanie, les scientifiques considèrent que cette approche est trop simpliste. Ils cherchent à savoir si les adolescents peuvent être regroupés selon la prédiction de leur comportement à partir d’autres traits de personnalité. Cette consommation des réseaux sociaux pourrait en effet être motivée par un contrôle compulsif chez certains tandis que d’autres pourraient se tourner vers ces plateformes pour faire face à des expériences de vie négatives.  

À noter que cette étude intervient dans un contexte de pression croissante pour que les entreprises de la tech soient tenues responsables de l’impact de leurs applications sur les utilisateurs. Dans cet objectif, 42 États américains ont intenté une action en justice contre Meta, accusant la société de nuire à la santé mentale et physique des jeunes.

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Journaliste
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