La firme de Redmond s’est associée à l’entreprise Suno pour doter son chatbot de cette nouvelle capacité.
Copilot, l’intelligence artificielle (IA) de Microsoft anciennement connue sous le nom de Bing Chat, est désormais capable de créer des chansons. La société a annoncé mardi s’être associée à Suno, entreprise spécialisée dans la création musicale basée sur l’IA, pour rendre cela possible. « Grâce à ce partenariat, les gens auront à portée de main la possibilité, quel que soit leur parcours musical, de créer des chansons amusantes, intelligentes et personnalisées avec un simple prompt », a assuré la firme de Redmond dans un article de blog.
Pour générer une chanson, il suffit d’ouvrir le navigateur Microsoft Edge, puis de se rendre sur copilot.microsoft.com. Une fois connecté sur son compte Microsoft, l’utilisateur devra activer le plugin Suno ou cliquer sur le logo de la société disant « Faites de la musique avec Suno ». Il pourra ainsi demander à Copilot de créer une chanson à partir d’un prompt et aura la possibilité de partager celle-ci sur les réseaux sociaux ou avec d’autres personnes.
Des contenus non monétisables
Avec ce partenariat, Microsoft entend rendre la création musicale accessible à tous. À noter, cependant, qu’il ne sera pas possible d’en tirer un quelconque revenu. Comme le précise le média américain The Verge, Suno interdit à ses utilisateurs gratuits de monétiser les chansons générées par l’IA sur YouTube ou Spotify. Si l’entreprise détient les droits sur l’ensemble des morceaux créés par ces derniers, elle accorde aux utilisateurs payants des droits commerciaux sur leurs chansons.
Microsoft n’est pas la première entreprise à permettre de créer de la musique avec l’IA. En novembre, YouTube a dévoilé des outils grâce auxquels une personne ne sachant pas jouer d’un instrument peut générer des morceaux de musique. Depuis le mois dernier, la filiale de Google permet aussi à un petit groupe de créateurs de créer une bande originale avec la voix générée par l’IA d’un artiste pour leurs Shorts. La firme de Mountain View a en outre présenté, en début d’année, son outil capable de générer de la musique à partir d’une description textuelle, MusicLM.
Ces outils sont cependant loin de ravir les artistes, qui accusent leurs concepteurs d’utiliser leurs œuvres pour entraîner leurs modèles d’IA et de créer de nouveaux morceaux sans autorisation ni compensation. En réponse à ces problèmes, YouTube a assuré qu’il voulait protéger les artistes et leur travail, permettant notamment aux labels et distributeurs de musique de demander la suppression de contenus générés par l’IA imitant la voix unique d’un chanteur ou d’un rappeur.