Icon of French Cinema sera diffusé ce jeudi 28 décembre sur Arte. Écrite, réalisée et jouée par Judith Godrèche, la mini-série raconte, par le biais de l’autofiction, le retour de l’actrice en France, après avoir passé quelques années aux États-Unis.
C’est l’une des séries les plus attendues de cette fin d’année. Icon of French Cinema viendra étoffer la grille des programmes Arte à compter du 21 décembre prochain sur arte.tv et du 28 décembre pour la télévision. Au cœur de l’intrigue, partiellement autobiographique, se trouve la vie de Judith Godrèche, à l’origine de la mini-série.
Profitant de son retour des États-Unis, pays dans lequel elle a vécu pendant neuf ans, elle interroge l’industrie du cinéma, et plus particulièrement la place des actrices. Son histoire personnelle en toile de fond, les six épisodes soulignent notamment certaines dérives du milieu. Voici trois choses à savoir sur ce show événement.
1 Le retour à l’écran de Judith Godrèche
Actrice depuis l’adolescence, Judith Godrèche s’est fait connaître pour ses rôles dans le cinéma d’auteur. Muse de Jacques Doillon dans La Fille de 15 ans ou encore de Benoît Jacquot dans La Désenchantée, elle poursuit sa carrière, dans les années 1990, en prêtant ses traits à des personnages d’ingénues qui lui vaudront trois nominations aux César.
À la suite du succès de Ridicule de Patrice Leconte, l’artiste prend ses distances pour se consacrer davantage à sa vie de famille, malgré quelques apparitions dans des longs-métrages. En 2014, elle décide de s’installer en Californie à l’occasion d’un projet de série pour HBO, et continue dans cette lancée.
2 Une série mettant ses enfants en scène
Près de 10 ans ont passé, et l’actrice revient donc désormais en France avec Icon of French Cinema, qui dévoile justement toutes les interrogations personnelles que peut susciter un tel retour. Pour cette première série réalisée entièrement par ses soins, Judith Godrèche a fait appel à ses enfants.
Noé, son fils, signe ainsi la bande originale tandis que Tess, sa fille, joue ce qui apparaît comme son propre rôle, même s’il demeure romancé. Aux États-Unis, celle-ci a étudié dans une école artistique dans laquelle elle suivait, entre autres choses, des cours d’écriture, de danse et de théâtre.
3 L’évocation de sa relation avec Benoît Jacquot
Pour la première fois, Judith Godrèche évoque sa relation avec le réalisateur Benoît Jacquot. À l’époque de leur rencontre, elle n’avait que 14 ans. Lui en avait déjà 40 ans. « Je n’avais aucune idée de ce que disait la loi, j’ai arrêté l’école à 15 ans, les histoires qu’on lit, les films qu’on voit, tout valorisait cette image de lolita, de baby doll », a-t-elle récemment déclaré dans un entretien pour Elle.
À l’écran, elle incarne une actrice qui, comme elle, alors qu’elle était adolescente, a eu une relation avec un réalisateur beaucoup plus âgé qu’elle. « C’est parce que j’ai une fille adolescente que je parviens à réaliser ce qui m’est arrivé, à me dire que j’ai navigué seule dans un monde sans règles ni lois », étaye-t-elle, sommant finalement les jeunes artistes de bien faire attention à elle.