Banni de Twitter, Facebook ou encore YouTube en début d’année, Donald Trump a décidé de lancer son propre réseau social. Baptisé Truth Social, il sera accessible en version bêta et sur invitation dès le mois de novembre.
[Mise à jour du 22 octobre 2021]
Deux heures après l’annonce du lancement du réseau social de Donald Trump, des pirates affiliés au groupe Anonymous sont parvenus à s’inscrire sur la plateforme grâce à la version mise « en précommande » sur l’App Store (magasin d’applications d’Apple). Ils ont créé plusieurs faux comptes pour Donald Trump, son ancien conseiller Steve Bannon, le PDG de Twitter Jack Dorsey et d’autres personnalités. Les hackers ont notamment utilisé celui de l’ancien président pour publier des insultes à l’encontre de Jack Dorsey et des images de porcs en train de déféquer. Un acte qui fait partie de la « guerre en ligne contre la haine » du groupe Anonymous, selon les pirates. Les développeurs de l’application ont par la suite interdit la création de nouveaux comptes et ont fermé la version préliminaire du site.
[Article initial du 21 octobre 2021]
L’ex-Président des États-Unis est de retour sur un réseau social, et pas n’importe lequel : le sien. Banni de Twitter, Facebook et YouTube en janvier, Donald Trump a annoncé hier le lancement de sa propre plateforme. Appelé Truth Social, soit « le réseau social de la vérité », elle doit donner la possibilité à l’ancien Président de faire son grand retour médiatique. Dans son communiqué, Donald Trump dit vouloir « résister face à la tyrannie des géants des technologies » qui « ont utilisé leur pouvoir unilatéral pour réduire au silence les voix dissidentes en Amérique ». Il fait référence à la décision des principales plateformes américaines de le réduire en effet au silence suite à l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier dernier. Twitter, YouTube, ainsi que Facebook ont estimé que Donald Trump avait utilisé leurs outils pour inciter ses partisans à la violence.
La nouvelle plateforme de l’homme d’affaires appartiendra au groupe Trump Media & Technology (TMTG). Elle pourra également proposer un service de vidéos à la demande (TMTG+) et des podcasts « non-woke », indique le communiqué. La « mission » est aussi de « créer un rival au consortium des médias libéraux et de lutter contre les “Big Tech” [les GAFAM] de la Silicon Valley ».
« Nous vivons dans un monde où les talibans sont très présents sur Twitter, alors que votre Président américain préféré a été réduit au silence. C’est inacceptable », assure Donald Trump. Il ajoute être « impatient » à l’idée d’envoyer son premier « TRUTH » (vérité) sur son réseau social. « Tout le monde me demande pourquoi personne ne s’oppose aux Big Tech ? Eh bien, nous le ferons bientôt ! », conclut-il. Truth Social sera disponible en version bêta sur invitation à compter de novembre 2021, avant un déploiement généralisé au premier trimestre 2022. Un site propose d’ores et déjà de s’inscrire et une application est disponible en précommande sur l’AppStore.
Avec Truth Social, Donald Trump pourrait prendre le pouls avant 2024
En juillet dernier, Donald Trump avait fait part de son intention de poursuivre Facebook, Twitter, Google et leurs patrons respectifs : il accusait ces dirigeants d’être responsables d’une censure « illégale, inconstitutionnelle » et d’avoir « violé le droit à la liberté d’expression garanti par le premier amendement » de la Constitution américaine. L’ancien Président comptabilisait près de 89 millions d’abonnés sur Twitter, 35 millions sur Facebook et 24 millions sur Instagram avant d’être banni.
Afin de retrouver une certaine visibilité sur la toile, il avait lancé le blog Dans le bureau de Donald Trump où étaient rassemblés ses communiqués. Cette tentative s’est soldée par un échec et le blog a fermé après moins d’un mois. La création d’un réseau social est un projet d’une tout autre envergure qui pourrait aider Donald Trump en vue de l’élection présidentielle américaine de 2024.
