Un sondage Ifop révèle les mauvaises pratiques auxquelles ils se livrent après une rupture amoureuse.
Des mauvaises habitudes qui sont plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes. C’est ce que révèle un sondage Ifop pour le site Lemon publié lundi. À l’heure où il est possible de suivre à la trace les faits et gestes des individus avec le numérique, il a voulu savoir comment les Français et Françaises gèrent leurs ex.
Réalisé auprès d’environ 1 000 jeunes âgés de 15 à 34 ans utilisant les réseaux sociaux comme Instagram, Snapchat et TikTok, il dévoile les pratiques qu’ils adoptent après une rupture amoureuse. Si certains choisissent d’entretenir une relation plus ou moins saine avec leur ancien partenaire sur ces plateformes, d’autres préfèrent couper les ponts. 62% des jeunes femmes et des jeunes hommes ont en effet déclaré avoir bloqué leur ex et supprimé tout échange avec leur compte. Et certains ne s’arrêtent pas là, 31% allant jusqu’à demander à leurs amis de bloquer leur ex. « Requête qui n’est généralement pas sans susciter embarras, voire réprobation dans le cercle amical », indique l’étude.
Entre surveillance et vengeance
Les jeunes Français et Françaises utilisent également les réseaux sociaux pour espionner leur ex. 43% des sondés ont admis avoir déjà consulté le profil d’une ancienne relation intime, mais ne le font plus aujourd’hui. 21% ont cependant reconnu qu’ils se livrent toujours à cette mauvaise pratique. Une surveillance aux formes diverses et variées, indique l’étude. Alors que 63% des personnes interrogées vérifient si leur ancien partenaire a visionné leurs stories, 45% regardent s’il suit de nouvelles personnes. Pire encore, près de 3 sur 10 créent de faux comptes pour observer leurs faits et gestes en toute discrétion.
Les hommes sont plus nombreux à surveiller leur ex que les femmes, 39% créant par exemple de faux profils, contre 22% pour les femmes. L’étude précise que cette pratique particulièrement courante lorsque la rupture est récente, avec 88% des moins de 35 ans ayant déjà espionné leur ancien partenaire sur les réseaux sociaux durant le premier mois suivant la séparation.
Plus grave encore, les jeunes Français et Françaises utilisent aussi ces plateformes pour se venger. Encore une fois, les hommes sont plus nombreux à s’adonner à cette pratique que les femmes. Ils sont 40% à avoir déjà dénigré leur ancienne petite amie pour lui faire une mauvaise réputation sur les réseaux sociaux, contre seulement 14% des femmes. 38% des jeunes hommes ont également envoyé des photos intimes de leur ex à d’autres personnes sans leur accord. Un délit connu sous le nom de revenge porn (vengeance pornographique), passible de deux ans de prison et de 60 000 euros d’amende et duquel seulement 14% des jeunes femmes se sont rendues coupables.