Le Conseil de l’UE et le Parlement européen ont trouvé un accord provisoire pour un système d’identification numérique sécurisé qui permettra notamment d’accéder à des services en ligne.
Deux ans après la proposition de la Commission européenne, le Conseil de l’Union européenne (UE) et le Parlement européen ont annoncé être parvenus à un accord provisoire sur la mise en place d’une identité numérique utilisable dans toute l’UE. « Un pas de géant et une première mondiale », a salué le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, sur X (ex-Twitter). En vertu de ce texte, les États membres seront tenus d’offrir aux citoyens et aux entreprises un portefeuille d’identité numérique pouvant être associé à divers documents tels que le permis de conduire, le compte bancaire et les diplômes.
« Avec l’approbation du règlement européen sur l’identité numérique, nous franchissons une étape fondamentale pour que les citoyens puissent disposer d’une identité numérique européenne unique et sécurisée », a déclaré Nadia Calviño, première vice-présidente du gouvernement espagnol, qui exerce la présidence du Conseil de l’UE, dans un communiqué.
Prouver son identité et effectuer des démarches en ligne
Ces portefeuilles permettront aux citoyens de prouver leur identité et de partager des documents électroniques depuis leur smartphone. S’appuyant sur les solutions nationales déjà existantes, ce nouveau système pourra aussi être utilisé par les Européens pour effectuer des démarches en ligne avec leur identification numérique nationale, reconnue dans toute l’UE. En France, il s’agit de l’application France Identité, accessible à tous depuis septembre.
Autrement dit, les citoyens n’auront plus besoin d’utiliser des méthodes d’identification privées, leur permettant de s’affranchir de l’identification sur les grandes plateformes numériques, comme Apple ou Google, souvent requise pour l’accès à certains services. Les Européens n’auront plus non plus à partager inutilement des données personnelles. « Le contrôle utilisateur garantit que seules les informations qui doivent être partagées le seront », a assuré le Conseil de l’UE.
Le règlement devant encore être finalisé, il sera de nouveau soumis au Parlement et au Conseil pour une adoption formelle.