Sorti sur Netflix le 3 novembre 2023, le documentaire revient sur la carrière d’une des légendes du cinéma d’action.
Quelques mois après Arnold — mini-série en trois épisodes sur Arnold Schwarzenegger —, Netflix s’intéresse cette fois-ci à Sylvester Stallone dans un documentaire d’1h36 où l’acteur-réalisateur-scénariste revient sur son parcours, son enfance, ses échecs et ses (nombreux) succès… L’Éclaireur revient sur les trois bonnes raisons de se laisser tenter.
1 L’auto-commentaire de Stallone sur Stallone
Après plusieurs années dans sa ville, Sly déménage. Pour l’occasion, il permet au réalisateur Thom Zimny de pénétrer dans la demeure et de découvrir avec lui certaines archives liées à sa vie et sa carrière. La bonne idée de Sly : Stallone par Stallone réside dans un simple élément : des cassettes audio retrouvées par l’acteur, dans lesquelles un jeune Sylvester parle de sa vie d’alors, dans les années 1960 ou 1970.
Le Sly d’aujourd’hui, armé de ses 77 ans, écoute avec une certaine émotion son lui plus jeune et commente, précise ou critique, en faisant un auto-portrait intéressant d’un homme bien plus talentueux qu’il n’y parait parfois, souvent résumé à ses rôles d’action un peu bourrin.
2 La construction classique du documentaire chronologique
Sly : Stallone par Stallone ne réinvente pas la forme du documentaire mais permet d’en apprendre plus sur l’acteur, à travers les images d’archives, les témoignages de proches et le retour de Sylvester dans certains lieux importants, comme le quartier de Hell’s Kitchen à New York, qui a bien changé depuis son enfance.
En revenant sur les épisodes joyeux et difficiles de sa vie, Sly dévoile avec beaucoup d’émotion ou pudeur une sensibilité qui a toujours émané de ses films, à commencer par son alter-ego de toujours, Rocky !
3 L’étrange relation miroir avec… Arnold !
Si la rivalité entre les deux plus grandes stars américaines d’action des années 1980 et 1990 est largement connue, les similitudes entre eux le sont moins et Sly : Stallone par Stallone s’apprécie particulièrement bien en ayant découvert il y a quelques mois Arnold. Les deux hommes, « ennemis » et rivaux au sommet de leur carrière et désormais amis, apparaissent chacun dans le documentaire consacré à l’autre et se rendent des éloges.
Mais le plus intéressant est de constater à quel point leur enfance partage des points communs, entre la présence d’un père tyrannique et violent — et toute leur carrière se construit ensuite sur le besoin de reconnaissance et d’appréciation du public — ou sur leur idole d’enfance : Hercule, en la personne de Reg Park pour Arnold et de Steve Reeves pour Sly. La boucle est bouclée.
