Selon un sondage réalisé par l’institut BVA, 17% des jeunes Français souffrent de complexes à cause des photos vues sur ces plateformes.
Alors que Meta est visé par une plainte aux États-Unis pour avoir nui à la santé mentale et physique des jeunes, un sondage* publié lundi révèle les effets néfastes d’Instagram et d’autres réseaux sociaux sur les jeunes Français. Réalisé par l’institut BVA pour la Fondation Jean Jaurès, il indique que les 18-25 ans sont plus nombreux à évoquer des sentiments positifs (54%) que négatifs (28%).
Ces chiffres sont cependant loin d’être rassurants, souligne l’étude, qui s’est concentrée sur Instagram, TikTok et Snapchat, soit les trois plateformes préférées des jeunes Français. Côté positif, 36% ont assuré que ces plateformes leur donnent des idées, étant une source de rêve pour 16% d’entre eux et d’admiration pour 15%. Néanmoins, ces sentiments ne sont pas si positifs que ça car « ce sont ces mêmes images « inspirantes » qui peuvent faire passer sa propre vie pour insipide, son propre physique pour terne voire disgracieux, et nourrir un sentiment d’infériorité et générer des complexes », explique l’étude.
Les jeunes femmes plus enclines à évoquer des sentiments négatifs
De l’autre côté, 17% des sondés ont admis souffrir de complexes voire d’un sentiment d’infériorité à cause des photos vues sur ces réseaux sociaux. Ils sont aussi près d’un sur dix à déclarer ressentir de la jalousie. Parmi eux, les jeunes femmes sont plus nombreuses à ressentir des sentiments négatifs que les jeunes hommes (38% contre 18%). Dans le détail, plus d’un quart d’entre elles (27%) ont reconnu que les plateformes font naître chez elles des complexes, voire un sentiment d’infériorité, contre seulement 8% des jeunes hommes. Elles sont aussi plus nombreuses à ressentir de l’envie et de la jalousie (13% contre 5%). L’étude révèle par ailleurs que les réseaux sociaux provoquent plus de sentiments négatifs chez les Français étant mal dans leur peau (52%) que chez ceux étant bien dans leur peau (21%).
Face à ces complexes, près d’un jeune sur deux a déclaré vouloir perdre du poids. Après avoir vu de jolies photos de personnes de leur entourage ou de célébrités, 47% ont indiqué qu’il leur arrivait de faire très attention à leur alimentation ou de faire beaucoup de sport afin d’y parvenir. Encore une fois, les jeunes femmes sont plus enclines que les jeunes hommes à vouloir maigrir bien que le différentiel soit faible (49% contre 44%). Pire encore, plus de deux sondés sur 10 ont admis qu’ils pourraient recourir à la chirurgie esthétique ou qu’ils l’ont déjà fait (24% des jeunes femmes et 18% des jeunes hommes).
*Sondage mené auprès de 1 005 jeunes de 18 à 25 ans du 14 au 25 septembre 2023.