Marchands de douleur a débarqué sur Netflix, le 27 octobre. À cette occasion, L’Éclaireur revient sur trois choses à savoir sur le nouveau film de David Yates (Harry Potter).
Mis en ligne le 27 octobre dernier, après avoir été présenté en avant-première au Festival de Toronto, Marchands de douleur s’est rapidement classé dans le Top 10 Netflix. Avec son casting cinq étoiles, principalement composé de Chris Evans – ancien Captain America de chez Marvel – d’Emily Blunt – à l’affiche du dernier Christopher Nolan – et d’Andy Garcia, le long-métrage suit Liza Drake, une mère célibataire dont la fille est atteinte de crises épileptiques.
Pour arrondir ses fins de mois, elle travaille dans un club de striptease. Un soir, dans les entrailles de ce lieu peu reluisant, elle va faire une rencontre qui va changer sa vie, et lui ouvrir les portes d’un poste dans la start-up Insys Therapeutics.
Plus exactement, cette entreprise vend des antidouleurs sous forme de spray, aussi addictifs que l’héroïne, soi-disant capables de guérir miraculeusement des cancers. Prescrits à outrance, provoquant dépendance et overdose, la machine est bien huilée ; les médecins véreux s’engraissent, et les patients deviennent les victimes d’un système sanitaire rongé par l’avidité.
Une histoire vraie
Marchands de douleurs est l’adaptation cinématographique d’une véritable enquête menée par Evan Hughes, intitulée The Pain Hustlers. Dans celle-ci, le journaliste du New York Times mettait en lumière la prescription excessive via des méthodes frauduleuses du Fentanyl – une drogue plus puissante que la morphine – en exposant les dirigeants de la société, après plusieurs décès. En 2019, cette enquête avait abouti à la condamnation de l’entreprise et à sa mise en faillite.
Les opiacés, nouvelles cibles du divertissement ?
Aujourd’hui, l’histoire de Liza Drake est en tête du classement Netflix ; preuve supplémentaire que la plateforme américaine fait de la lutte contre les opiacés et des divers scandales liés à leur pratique un véritable fondement scénaristique.
Quelques mois après la série Painkiller, et seulement quelques semaines après l’adaptation par Mike Flanagan de La chute de la maison Usher, qui racontait le destin tragique d’un magnat des finances, et de sa famille à la tête d’une grande entreprise pharmaceutique, Netflix se fait le porte voix de ces nombreux scandales sanitaires, une crise dont l’oeuvre fondement demeure le documentaire de Laura Poitras, Toute la beauté et le sang versé (2022).
Le réalisateur d’Harry Potter dans le monde réel
David Yates est à la tête de cette nouvelle création originale Netflix. Avec ce long-métrage, le réalisateur britannique quitte le monde magique d’Harry Potter, ainsi que celui des Animaux Fantastiques pour offrir une dramédie réaliste sur la crise des opioïdes, très présente aux États-Unis.
Le réalisateur fait ici confiance à Chris Evans, Emily Blunt, Andy Garcia, mais aussi à Catherine O’Hara, (Maman, j’ai raté l’avion, Beetlejuice, Schitt’s Creek…) pour dresser le portrait d’une Amérique addict, et raconter ce récit sur-vitaminé, loin de la magie de Poudlard.
Marchands de douleur de David Yates avec Chris Evans et Emily Blunt, 2h02, sur Netflix depuis le 27 octobre 2023.
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