Cofondatrice de Clona.ai, Riley Reid est aussi l’une des premières créatrices à proposer une version artificielle d’elle-même sur la plateforme.
Depuis le lancement de ChatGPT l’année dernière, de nombreux chatbots et sites ont été créés, permettant aux internautes de discuter avec divers agents conversationnels. Une nouvelle plateforme vient de faire son entrée sur ce marché. Appelée Clona.ai, elle permet d’interagir avec des versions IA de créateurs de contenu pour adultes. « Que vous recherchiez de la compagnie, des conseils ou des conversations engageantes, Clona offre une expérience personnalisée sans restriction comme aucune autre », peut-on lire sur le site.
Lancée le mois dernier, la plateforme a été cofondée par Riley Reid, une actrice pornographique américaine. Avec Lena The Plug, elle est l’une des premières créatrices à proposer de converser avec une version IA d’elle-même sur le site, qui prévoit d’en ajouter d’autres. Alors que les entreprises de l’IA sont souvent critiquées pour l’utilisation de contenus sans autorisation ni compensation de leurs auteurs, il assure que « tous les créateurs de Clona ont explicitement consenti à créer des versions IA d’eux-mêmes ».
Des conversations intimes avec des IA
Proposant aux utilisateurs d’avoir des conversations intimes avec ces chatbots, la plateforme offre un service gratuit mais limité à 5 messages par mois. En échange de 30 dollars par mois, ils peuvent discuter avec ces versions artificielles de manière illimitée, construire une relation avec elles ou encore accéder à de nouvelles fonctionnalités.
Pour créer ces robots conversationnels, Clona a utilisé le grand modèle de langage Llama 2 de Meta. Servant de base, il est ensuite affiné et reformé pour refléter la personnalité du créateur. Dans le cas de Riley Reid, son chatbot a d’abord été entraîné avec ses vidéos YouTube, podcasts et interviews, ainsi que certaines de ses vidéos pornographiques, comme l’a indiqué l’actrice à 404 Media. Elle a ensuite amélioré les réponses de sa version artificielle en discutant avec elle. « Je pourrai voir comment elle répond aux utilisateurs et la modifier pour dire « non, je l’aurais plus dit comme ça. » Mais au début, je me concentrais sur des choses comme m’assurer qu’elle connaissait bien les prénoms de mes chiens », a-t-elle expliqué.
Clona assure que les discussions entre les utilisateurs et les chatbots ne sont pas censurées. Si les premiers sont libres de parler de ce qu’ils veulent, le degré de sexualité des IA dépend des préférences des créateurs. Riley Reid a par exemple indiqué que son robot conversationnel ne discute pas d’actes sexuels physiquement dangereux avec les utilisateurs.
L’actrice a également justifié la création de cette plateforme. « La réalité est que l’IA arrive, et si ce n’est pas Clona, c’est quelqu’un d’autre. Quand [d’autres personnes] utilisent des deepfakes ou autre, si je ne m’y associe pas, alors quelqu’un d’autre va voler mon image et le faire sans moi. Alors lorsqu’on m’a présenté cette opportunité, j’étais très enthousiasmée parce que j’avais le sentiment d’avoir la chance de faire partie des avancées technologiques de la société », a-t-elle déclaré.
