Inspiré de l’œuvre d’Edgar Allan Poe, le nouveau show du maître de l’horreur arrive ce 12 octobre sur Netflix. L’occasion de se plonger dans ses précédents chefs-d’œuvre.
C’est l’une des séries les plus attendues de l’année. Il faut dire que La Chute de la maison Usher réunit deux maîtres de l’horreur : Edgar Allan Poe et Mike Flanagan. Le premier l’a écrite, le deuxième a décidé de l’adapter sur le petit écran pour Netflix. Depuis 2016, le cinéaste américain (né à Salem, ça ne s’invente pas) réalise des films et séries d’horreur pour la plateforme. Certaines productions, comme le Midnight Club, n’ont clairement pas révolutionné le genre, mais d’autres sont devenus cultes.
1 The Haunting of Hill House : la plus effrayante
C’est LA série qui a révélé le talent de Flanagan aux abonné·e·s Netflix. Disponible sur le catalogue de la plateforme depuis 2018, elle est devenue un incontournable à binger à Halloween chaque année. The Haunting of Hill House pourrait être une simple histoire de maison hantée.
On y retrouve tous les codes de l’horreur, avec son ambiance sombre, ses phénomènes paranormaux et son lot de fantômes terrifiants cachés dans le décor. Cependant, elle est bien plus qu’un show horrifique. C’est une production sensible et complexe, qui parvient à entrer dans la psyché de ses personnages.
Malgré son genre horrifique, la série nous fait sourire et même pleurer. On ne peut que s’attacher aux protagonistes, qui brillent par leur justesse et leur réalisme. La série nous plonge en 1980, auprès de la famille Crain. Les parents et les enfants emménagent dans une vieille maison, située au milieu de nulle part – le décor est planté et annonce une ambiance bien sombre. L’objectif de la famille est simple : rénover la bâtisse et la revendre. Cependant, de nombreuses manifestations paranormales vont les terroriser et avoir des conséquences sur le comportement de la mère.
Une nuit, le père de famille décide de partir loin de cette maison, avec ses enfants, laissant sa femme entre les murs de ce lieu hanté. Vingt ans plus tard, les membres de la fratrie ont grandi, loin de cette tragédie, mais un événement va bouleverser leur quotidien et les renvoyer à Hill House. Angoissante, émouvante, captivante… Cette production est clairement l’une des meilleures séries horrifiques que nous ayons vues. Elle fait partie de ces œuvres que nous aimerions oublier, pour pouvoir les redécouvrir une nouvelle fois.
2 The Haunting of Bly Manor : la plus touchante
On ne va pas mentir : notre premier visionnage de Bly Manor a été décevant. Sortie deux ans après Hill House, la série nous donnait l’impression d’être une pâle copie de sa grande sœur. Casting, ambiance, intrigue… Notre premier sentiment a été « on prend les mêmes et on recommence ».
Face à l’engouement des critiques et après des heures de débats avec des passionné·e·s, on a décidé de donner une deuxième chance à la production. Verdict : on a adoré. La série se montre tout aussi sensible, profonde et psychologique que Hill House. Malgré leurs nombreuses similitudes, Bly Manor parvient à proposer un monde unique (peut-être plus complexe que la précédente) et un récit captivant.
Cette fois, Mike Flanagan a décidé de réinterpréter le roman d’Henry James, Tour d’écrou. Il nous narre l’histoire de Dani Clayton, une jeune institutrice qui est engagée en tant que gouvernante pour veiller sur Flora et Miles, deux orphelins qui vivent dans un manoir isolé (oui, encore). Sur place, elle fait la rencontre des habitant·e·s, dont le cuisinier et la gérante. Au fil des jours, elle découvre que le lieu et ses résident·e·s cachent de terribles secrets, et que ces derniers vont la changer pour toujours.
On ne vous en dévoilera pas davantage pour éviter tout spoiler, mais on ne peut que vous conseiller Bly Manor. Il est moins effrayant que son prédécesseur (malgré quelques scènes très angoissantes), mais la construction des relations humaines et des personnages est brillante. Derrière l’horreur, Flanagan aborde de nombreuses thématiques comme la culpabilité, l’amour impossible ou encore le temps et l’espace.
3 Sermons de minuit : la plus psychologique
Sermons de minuit est sûrement la série qui a le plus divisé les fans du réalisateur. Certain·e·s l’ont trouvé « excellente de bout en bout », mais d’autres ont regretté son rythme. Tout comme Bly Manor, la série diffusée en 2021 s’intéresse plus au côté social et psychologique des personnages qu’à l’aspect horrifique.
Les premiers épisodes prennent le temps de planter le décor, préférant instaurer une ambiance inquiétante plutôt qu’effrayante. Avec Sermons de minuit, le cinéaste aborde des sujets qui sont au cœur de nombreux films d’horreur : la religion, le fanatisme et la rédemption. Cependant, Flanagan parvient à les traiter avec subtilité et émotion.
Sans surprise, son terrain de jeu est un lieu isolé. Cependant, il a abandonné les maisons hantées pour s’intéresser à un cadre tout aussi terrifiant : une île. Ici, tout le monde se connaît et tout se sait. Cependant, l’arrivée d’un prêtre charismatique va chambouler ce quotidien routinier. Cette entrée sur Crockett Island s’est accompagnée de nombreux phénomènes étonnants, comme des miracles, des événements inexpliqués et des disparitions mystérieuses.
La communauté voit en ce nouveau venu un signe d’espoir, et retrouve la foi après avoir connu des années difficiles. Grand fan de Stephen King (qu’il a adapté à plusieurs reprises), Flanagan s’est inspiré de son maître pour structurer cette histoire, créer ses personnages et imposer cette ambiance étonnante. Loin des frissons procurés par Hill House, Sermons de minuit est pour les amateurs de gothique, de drame psychologique et d’histoires mystérieuses racontées au coin du feu.