Coup de tonnerre pour les amateurs de football : les anciens jeux FIFA ne sont désormais plus disponibles en version dématérialisée.
Avec la sortie imminente d’EA FC 24 (déjà disponible en early acces), successeur annoncé de longue date à FIFA 23 suite à la perte de la licence officielle, son éditeur, Electronic Arts, a effectué une opération surprenante. En effet, toutes les versions précédentes de leurs jeux de football ont été purement et simplement retirées des ventes en ligne.
Si la justification parait évidemment liée à la rupture du contrat qui liait l’éditeur avec l’organisation mondiale du football, elle pose néanmoins nombre de questions, et relance par la même occasion l’éternel débat autour du tout dématérialisé et de ses problématiques, face à un avenir qui semble condamner le format physique.
EA FC partout, FIFA nulle part
Pour être honnête, il y a peu de chances que cette décision amène de la frustration pour les fans de jeux de football, que l’on n’imagine pas vraiment endeuillés par la disparition de FIFA 17 ou FIFA 14 des boutiques virtuelles, du Nintendo Eshop au PlayStation Store en passant par l’incontournable plateforme Steam sur PC.
Néanmoins, cette vaste opération de retrait met en lumière l’une des grandes faiblesses du dématérialisé, dont le concept même peut faire disparaître du jour au lendemain un jeu du marché. La préservation du média et la diminution de ventes en support physique pointent cet immense travers.
Physique vieillissant
À l’heure actuelle, le format physique reflète déjà l’orientation du tout digital de certains éditeurs. On se souvient, par exemple, du peu de données disponibles sur la version physique du dernier Call Of Duty. Par ailleurs, la nécessité pour nombre de titres d’être connecté en ligne signifie, là encore, que l’arrêt des serveurs correspond à la mort du jeu en question.
Pour des séries au sein desquelles chaque nouveau volet apporte suffisamment d’améliorations pour escamoter son prédécesseur, le phénomène inquiète peu. En revanche, pour les œuvres uniques, cette tendance pourrait se montrer catastrophique. Reste à voir s’il s’agit d’une mesure définitive ou non, mais les clôtures de serveurs par le même éditeur avaient déjà condamné nombre d’anciennes gloires, sportives ou non.