L’artiste s’est éteint le 8 août à l’âge de 76 ans. Il avait réalisé plusieurs pochettes iconiques pour les Sex Pistols et autres.
Une photo en médaillon sur fond de drapeau britannique, yeux et bouches recouverts par « God Save the Queen » et « Sex Pistols ». Avec cette illustration, pochette du single culte des Sex Pistols God Save the Queen, Jamie Reid crée en 1977 une des images les plus iconiques de la culture punk.
Ce lundi 8 août l’artiste est décédé à l’âge de 76 ans, comme annoncé par le galeriste John Marchant dans un communiqué. « Artiste, iconoclaste, anarchiste, punk, hippie, rebelle et romantique. Jamie laisse derrière lui une fille tant aimée, Rowan, une petite-fille, Rose, et un legs immense » peut-on lire dans le texte, saluant la mémoire d’un artiste « entré dans le paysage culturel ».
Des pochettes cultes
Jamie Reid a également créé la pochette jaune et rose du premier et dernier album des Sex Pistols, Never Mind the Bollocks (1977). Considéré par beaucoup comme un des plus grands albums de punk de l’histoire, le sulfureux 33 tours n’aura jamais droit à une suite, le groupe de Sid Vicious et de John Lydon se séparant officiellement un an plus tard.
Le single légendaire Anarchy in the UK a lui aussi eu droit à une illustration de Jamie Reid, avec son drapeau britannique déchiré en son centre et rapiécé avec des épingles à nourrice. Adepte du collage, l’artiste avait intégré l’école d’art de Wimbledon à l’âge de 16 ans, avant de rejoindre celle de Croydon, au sud de Londres. C’est à cette occasion que Jamie Reid rencontre Malcolm McLaren, manager historique des Sex Pistols. Son œuvre restera jamais liée aux Londoniens, dont la dernière réunion sur scène remonte à 2008, sans le bassiste Sid Vicious, décédé en 1979 à l’âge de 23 ans.
En 2022, à l’occasion du dernier jubilé de la reine Elizabeth II, le morceau God Save the Queen s’est de nouveau retrouvé en tête des ventes. Le single anti-monarchie avait été censuré lors de sa sortie en 1977, avant d’être réédité l’année dernière. La mini-série Pistol (2022), inspirée des mémoires du guitariste Steve Jones a également relancé l’intérêt pour la musique du groupe.
