Objet de toutes les attentions et spéculations, le sort de l’international français pourrait aussi influer sur l’avenir des jeux vidéo.
Répercussions économiques et politiques sont au cœur du débat autour du choix de Kylian Mbappé de prolonger ou non avec le Paris Saint-Germain, parfois au détriment des évidentes conséquences sportives. Si le joueur a récemment fait part de sa volonté de maîtriser son sort et ses propres décisions, le feuilleton pourrait durer encore un long moment, alimenté par la rumeur, autre sport national. Pourtant, un aspect particulier n’est que peu souvent évoqué : l’impact de ses choix sur les jeux de football, et plus particulièrement FIFA, amené à devenir pour Electronic Arts le futur EA Sports FC.
Enjeux de foot
Le patron de la toute-puissante organisation mondiale du football avait récemment expliqué, de façon assez peu convaincante, avoir déjà préparé la succession d’Electronic Arts pour le développement d’un jeu officiel FIFA. Depuis, la rupture, bien officielle celle-ci, entre l’éditeur américain et la FIFA, pose des questions cruciales pour les deux camps.
La FIFA va devoir trouver un développeur capable de rattraper des dizaines d’années d’expérience perdues (pourquoi pas 2K Games, derrière la série NBA2K ?), mais EA va aussi devoir imposer sa marque en remplacement d’une des plus vieilles franchises du jeu vidéo. La tâche est immense. Surtout, depuis longtemps, l’éditeur a compris l’importance de choisir la bonne tête de gondole pour vendre son jeu, quasi systématiquement meilleure vente de l’année.
Duel tactique et politique
Au PSG comme en équipe de France, Kylian Mbappé a su imposer son autonomie en termes de droits à l’image. Une attitude souvent décriée, mais qui prouve aussi son intelligence et la mesure prise de son impact sur son sport. Sa position, estimée au-dessus des institutions, pourrait changer en arrivant dans un club tel que le Real Madrid, par exemple.
La politique et l’économique s’inviteraient donc à la table des négociations, redistribuant les cartes entre FIFA et EA. La proximité entre le président du club madrilène, Florentino Pérez, et celui de la FIFA, Gianni Infantino, pourrait jouer en défaveur du futur EA Sports FC.
Un rival moins charismatique
Bien sûr, une solution de repli de luxe existe, avec le rival annoncé de « Kyks » pour ces prochaines années : Erling Haaland. Cependant, le joueur de Manchester City ne peut s’appuyer que sur son aura au sein du club de Premier League au triplé récent historique, sa sélection nationale norvégienne ne lui offrant pas autant de prestige ni de retombées médiatiques. D’aucuns diront aussi que sa personnalité, plus froide, et son style de jeu, moins spectaculaire, bien qu’ultra-efficace, en font un ambassadeur moins fort.
La « farmer League » larguée ?
Enfin, un enjeu moins crucial sur le plan économique, mais essentiel pour les joueurs du populaire mode FUT, ferait du transfert de Mbappé dans une autre ligue un vrai « game changer ». Aujourd’hui, relier la bombe de Bondy au collectif de son équipe est difficile en raison de son appartenance à la Ligue 1.
Un départ en Liga ou en Premier League en ferait probablement un joueur plus cher encore sur le marché des transferts du célèbre mode, avec des conséquences « dramatiques » pour notre championnat, déjà moins bien représenté. Bref, Kylian a les cartes en main, et les répercussions de son futur paraissent toujours plus innombrables. Le « money time » promet d’être intense, comme les dernières secondes d’un match en ligne sur console.
