Le musicien français est mort ce jeudi dans son domicile auvergnat, la veille de la sortie d’une nouvelle compilation.
L’information a été confirmée par son manager et son ancienne maison de disques Pias, Jean-Louis Murat est décédé ce jeudi en Auvergne, à l’âge de 71 ans. L’interprète de Si je devais manquer de toi (1989) s’est éteint à son domicile, comme l’annonce le quotidien La Montagne. Révélé au grand public par le morceau Regrets (1991), en duo avec Mylène Farmer, le musicien avait marqué par son talent artistique et sa personnalité peu consensuelle, toujours très critique envers l’industrie du disque.
Hasard du calendrier, le label Pias avait récemment annoncé la sortie d’une compilation des plus grands succès de Jean-Louis Murat. Ce nouveau best-of (disponible en précommande) sortira ce 26 mai, moins de 24h après le décès du musicien. « Une part de l’Auvergne part avec lui », a réagi sur Twitter le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi.
En marge de l’industrie musicale
Né dans le Puy-de-Dôme en 1952, Jean-Louis Murat connaît ses premiers succès dans les années 1980, avec la sortie de son troisième album Cheyenne Autumn (1989), porté par le single Si je devais manquer de toi. Acclamé par les critiques, le disque est inclus en 2017 dans la liste des « 100 meilleurs albums français de tous les temps » par le magazine Les Inrockuptibles. Avec sa new-wave éthérée, marquée par une voix de séducteur, Jean-Louis Murat enregistre Regrets avec Mylène Farmer en 1991 et continue de publier régulièrement des albums (24 depuis 1982).
Le musicien avait également écrit des morceaux pour Françoise Hardy, Isabelle Boulay et Indochine pour Un singe en hiver (2002), présent sur Paradize. Son dernier album en date La Vraie Vie de Buck John a été publié en 2021.
Connu pour sa « grande gueule », Jean-Louis Murat n’hésitait pas à tacler l’industrie musicale quand il le pouvait. En 2020, des propos jugés sexistes et misogynes tenus dans le magazine Paris Match sont vivement critiqués, le chanteur comparant Angèle à une « Chantal Goya 2.0. ». En 2009, le musicien déclarait : « On est dans un monde ultramoral où la virilité est vue comme un défaut ».
Le chanteur avait également fait plusieurs incursions au cinéma, chez Jacques Doillon en 1990 dans La Vengeance d’une femme ou dans J’ai pas sommeil de Claire Denis en 1994.