Selon un sondage Ipsos pour Sopra Steria, la plupart des Français ont déjà entendu parler du chatbot d’OpenAI, qui suscite plutôt des sentiments positifs.
Quatre mois après son lancement, 67% des Français ont déjà entendu parler de ChatGPT. Une hausse par rapport à février, où ce chiffre dépassait à peine les 50%. C’est ce que révèle une enquête menée par Ipsos pour Sopra Steria* publiée jeudi dernier. Le robot conversationnel d’OpenAI est ainsi de plus en plus connu en France, 38% des personnes interrogées ayant même affirmé bien voir de quoi il s’agit.
Dans le détail, les jeunes sont plus nombreux à avoir entendu parler de ChatGPT que leurs aînés (79% chez les moins de 35 ans contre 59% chez les 50 ans et plus). Il en est de même pour les cadres (85%) par rapport aux ouvriers et employés (64%), mais aussi pour les personnes ayant un diplôme supérieur au bac (75%) comparé à celles ayant un diplôme inférieur au bac (52%).
Entre curiosité et inquiétude face à ChatGPT
L’enquête révèle également que ChatGPT suscite plutôt des sentiments positifs (63%) que négatifs (54%) chez les Français. Pour la première catégorie, ils expriment avant tout de la curiosité et de l’intérêt. De l’autre côté, ils se disent aussi inquiets et dépassés face au chatbot. Dans le détail, la curiosité est le sentiment ressenti en premier par les différentes catégories interrogées (48%), mais les plus jeunes mettent ensuite en avant leur intérêt pour ChatGPT (39%) tandis que les personnes plus âgées expriment surtout leur inquiétude (38%).
La notoriété du robot conversationnel a une influence sur les sentiments exprimés. En effet, les Français qui le connaissent mettent en avant leur curiosité (51%) et leur intérêt (38%). Les personnes ne le connaissant pas sont aussi curieuses (44%), mais un nombre important se sent indifférent (22%) voire dépassé (21%) par celui-ci.
L’IA, facteur de progrès et danger pour les Français
Concernant l’intelligence artificielle (IA), les Français sont plus nombreux à déclarer voir de quoi il s’agit (81%). Seulement 2% ne voient pas du tout de quoi il s’agit. Comme avec ChatGPT, les plus jeunes (90%), les cadres (91%) et les personnes ayant un diplôme supérieur au bac (84%) sont les plus informés sur ce sujet.
L’IA est perçue comme un risque par la majorité des sondés (56%), estimant qu’elle pourrait poser de nouveaux problèmes. 44% des répondants voient cependant ces outils comme un facteur de progrès, pouvant ouvrir des perspectives positives. Les catégories les plus nombreuses à déclarer avoir une bonne connaissance de l’IA et de ChatGPT sont également les plus nombreuses à considérer que les outils d’IA comme une source de progrès.
La majorité des Français (59%) estiment que ces outils vont améliorer les conditions de travail des personnes dont les emplois consistent principalement en des tâches répétitives. En revanche, ils sont plus partagés sur le fait que l’IA permettrait une meilleure prise en charge des patients et une amélioration de la qualité des soins (44%) ou qu’ils pourraient contribuer à améliorer l’impact environnemental des activités les plus polluantes (42%).
Enfin, face aux risques de cette technologie, la plupart des personnes interrogées (71%) souhaiteraient que les entreprises travaillant dessus soient davantage régulées afin de mieux protéger les citoyens et les consommateurs. À l’inverse, 29% considèrent qu’il faudrait limiter la régulation des ces sociétés pour permettre l’émergence de grands groupes français et européens.
*Enquête réalisée auprès de 1 000 Français les 8 et 9 mars 2023.
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