Une énième arnaque aux NFT ? L’échec du projet de film d’animation Plush, révélé par Mediapart, fait planer le doute.
C’est quoi « Plush » ?
Plush est un projet de film d’animation 3D lancé en 2021 par Illuminart, Rooftop Production et Karlab. Il s’est distingué par son mode de production inédit avec la vente de NFT représentant des personnages du film, des ours en peluche. Ces NFT étaient vendus à 1 250 euros l’unité et chaque détenteur de NFT devenait coproducteur du film. Pour attirer les investisseurs, le site officiel promettait que 80% des bénéfices du film seraient partagés entre tous les coproducteurs.
Que s’est-il passé ?
Le film est supposé sortir courant 2023, mais la production est toujours au point mort et l’entreprise à l’origine du projet ne donnait plus de nouvelles. Et pour cause, le buzz n’a pas été au rendez-vous : sur les 50 000 NFT mis en vente, seulement 1 327 ont trouvé preneur et leur valeur a chuté, a révélé Mediapart.
De plus, le mystérieux « Fabi », à l’origine du projet, n’a en réalité pas d’expérience dans le cinéma et serait plutôt connu pour être joueur de poker à Dubaï. Ce dernier a affirmé à RMC que le film n’est « pas totalement mort » mais que « l’investissement [des coproducteurs] est perdu ». 700 investisseurs ont donc perdu plus d’un million d’euros.
Quelles célébrités sont impliquées ?
Si Kev Adams est la célébrité la plus pointée du doigt dans cette affaire, le film avait aussi attiré l’attention en annonçant très tôt son casting qui comprenait entre autres Gérard Darmon, Éric Judor, Audrey Lamy ou encore Gims.
L’acteur Kev Adams, qui avait fait la promotion du film sur ses réseaux sociaux pour inciter ses abonnés à investir, nie être « le cerveau d’une opération ou d’une arnaque quelconque » et assure qu’il n’a pas été rémunéré pour mettre en avant ce film mais qu’il avait juste trouvé le concept « nouveau, moderne, cool ».
Quelles conséquences ?
Dans cette affaire, les investisseurs ont la possibilité de porter plainte pour escroquerie pour qu’une enquête soit ouverte. Bien que « Fabi » affirme avoir prévenu les investisseurs des potentiels risques, l’avocat spécialiste Elias Bourran explique à Capital que « la vente de cette collection de NFT est irrégulière sur le volet règlementaire ».
Une affaire qui prouve, une fois de plus, qu’il faut se méfier des projets crypto, NFT, web3 qui vous promettent des gains mirobolants sans rien faire. Si c’est trop beau pour être vrai, ce n’est probablement pas vrai.