Le gouvernement britannique vient d’annoncer un financement de démarrage de 100 millions de livres pour un groupe de travail dédié à la création d’une IA rendant le pays « compétitif à l’échelle mondiale ».
Face à ChatGPT et à ses concurrents, le Royaume-Uni ne veut pas être laissé de côté. Lundi, le premier ministre, Rishi Sunak, et la secrétaire à la technologie, Michelle Donelan, ont annoncé un financement de démarrage de 100 millions de livres pour créer un groupe de travail (taskforce) chargé de développer une intelligence artificielle (IA) sûre et fiable, qui rendra le pays « compétitif à l’échelle mondiale ». Annoncé l’été prochain, ce groupe sera composé d’experts du gouvernement et de l’industrie.
« Exploiter le potentiel de l’IA offre d’énormes opportunités de croissance pour notre économie, de création d’emplois mieux rémunérés et de construction d’un avenir meilleur grâce aux progrès de la santé et de la sécurité. En investissant dans les technologies émergentes par le biais de notre groupe de travail d’experts, nous pouvons continuer à montrer la voie dans le développement d’une IA sûre et fiable dans le cadre de la création d’une économie britannique plus innovante », a déclaré le Premier ministre dans un communiqué.
Être un leader mondial de l’IA
Le gouvernement estime que les IA comme ChatGPT apporteront des milliards de livres au PIB du Royaume-Uni. « Les recherches suggèrent que l’adoption généralisée de tels systèmes pourrait tripler les taux de croissance de la productivité nationale (…) Cette technologie devrait également augmenter le PIB mondial de 7% sur une décennie, faisant de son adoption une opportunité vitale pour développer l’économie britannique », a-t-il expliqué.
Voyant le potentiel de ces systèmes dans de nombreux domaines, à l’instar de la santé et de l’éducation, le gouvernement veut aussi – à travers cet investissement – « renforcer les capacités nationales “souveraines” du Royaume-Uni afin que [ses] services publics puissent bénéficier de l’impact transformationnel de ce type d’IA ». Dans cet objectif, il prévoit de lancer les premiers tests ciblant les services publics dans les six prochains mois.
La taskforce travaillera par ailleurs avec le secteur pour développer la sécurité et la fiabilité de cette IA. Cela, afin de « soutenir la confiance des entreprises et du public dans ces systèmes, et favoriser leur adoption ». Avec ce groupe de travail, le gouvernement espère « établir le Royaume-Uni en tant que leader mondial des modèles de base et de leurs applications dans l’ensemble de l’économie » tout en agissant « en tant que porte-étendard mondial pour la sécurité de l’IA ».
Ce financement de démarrage s’ajoute aux 900 millions de livres investis pour un supercalculateur exaflopique, soit un ordinateur équipé d’une très forte puissance de calcul, qui pourra être utilisé pour le développement de son IA.