Plus de 70 experts et associations ont adressé une lettre au PDG de l’entreprise dans laquelle ils soulignent le manque de recherche sur l’impact du temps passé dans le métavers sur la santé et le bien-être des jeunes.
Les sénateurs ne sont pas les seuls à s’inquiéter du projet de Meta d’ouvrir son métavers aux adolescents. Une coalition de plus de 70 associations et experts de la santé, de la vie privée et des droits de l’enfant a adressé, vendredi, une lettre à son PDG Mark Zuckerberg, exhortant la firme à mettre fin à ses plans. Dans cette dernière, Fairplay, le Center for Countering Digital Hate (CCDH), Common Sense Media et d’autres associations soulignent le manque de recherche sur l’impact du temps passé dans le métavers sur la santé et le bien-être des jeunes ainsi que la réputation de l’entreprise à faire passer les profits avant la sécurité des enfants.
La coalition souhaite que Meta abandonne son projet d’attirer les utilisateurs de 13 à 17 ans dans Horizon Worlds, sa plateforme de réalité virtuelle phare, mais aussi qu’elle leur interdise d’y accéder jusqu’à ce qu’elle « puisse démontrer que s’engager dans un environnement en réalité virtuelle (VR) en constante évolution est sans danger pour leur bien-être ».
Des risques existants et des dangers potentiels pour les jeunes
Dans leur lettre, les experts et associations mentionnent notamment le rapport du CCDH publié le mois dernier, selon lequel des mineurs sont régulièrement exposés au harcèlement et aux abus dans Horizon Worlds. Ce n’est d’ailleurs pas le premier à révéler que cette plateforme peut être toxique pour ses utilisateurs. Outre les risques existants, ils décrivent d’autres dangers potentiels pour les jeunes dans le métavers, concernant leur santé mentale ou encore leur vie privée.
« Considérant les impacts négatifs bien documentés des réseaux sociaux 2D sur les jeunes, Meta doit attendre d’autres recherches évaluées par des pairs sur les risques potentiels du métavers pour être certain que les enfants et les adolescents seraient en sécurité dans l’expérience immersive du métavers », indique la coalition. Pour elle, si la société ouvre les portes de sa plateforme aux mineurs, il s’agira d’une nouvelle preuve qu’elle n’est pas digne de confiance concernant la protection des intérêts des jeunes.