Selon une étude de l’autorité régulatrice des télécommunications au Royaume-Uni, les enfants regardent surtout ce type de vidéos, conçues pour attirer et maintenir leur attention.
Commérages, controverses, défis extrêmes… Tels sont les thèmes récurrents des contenus regardés sur les réseaux sociaux par les jeunes Britanniques. Une étude annuelle sur la relation des enfants avec les moyens de communication de l’Ofcom – autorité régulatrice des télécommunications du pays – révèle que ces vidéos « dramatiques » sont la plupart des contenus consommés par les enfants.
Ces dernières sont conçues pour attirer et maintenir leur attention, tout en nécessitant un minimum d’efforts et de concentration. Elles disposent d’un « format court, avec un style de montage distinct et stimulant, conçu pour créer un effet dramatique maximal », ce qui implique des angles de caméra changeant rapidement ou encore des effets spéciaux.
Regarder des vidéos plutôt qu’en publier
L’Ofcom mentionne par ailleurs l’essor du « split-screening » cette année. Cette tendance, qui progresse lentement mais sûrement consiste, pour les jeunes, à regarder plusieurs vidéos courtes simultanément, sur un seul ou plusieurs écrans. L’autorité précise que les deux contenus étaient parfois liés, comme des influenceurs réagissant ou donnant leur opinion sur des événements du monde réel. Dans d’autres cas, elles n’avaient cependant aucun lien évident.
Plus généralement, 96 % des Britanniques âgés de 3 à 17 ans regardent des vidéos sur des sites et des applications de partage de vidéos. Concernant spécifiquement les réseaux sociaux, YouTube reste le plus populaire, étant utilisé par près de neuf enfants sur dix. TikTok et Snapchat ont également connu des augmentations significatives au cours de l’année écoulée. Dans le détail, ces deux applications sont plus populaires chez les adolescents que chez les plus jeunes, TikTok étant par exemple utilisé par 80 % des 16-17 ans contre 52 % des 8-11 ans.
L’étude révèle en outre que les jeunes sont beaucoup moins susceptibles de publier leurs propres vidéos (32 %) que d’en regarder (96 %). Ils voyaient ainsi moins de contenus créés par leurs amis et, même lorsque c’était le cas, ils interagissaient moins avec. Ils se sentent aussi de plus en plus gênés par la façon dont ils se présentent en ligne, publiant rarement, dans des cercles limités ou pas du tout.