Impossible de ne pas avoir entendu parler de la K-Pop ! Le festival Musik Bank, qui se tient à Paris le 8 avril, est l’occasion de revenir sur le succès fou de ces groupes sud-coréens.
Dix ans après sa dernière édition à Paris, le festival Music Bank s’apprête à faire son grand retour, et c’est peu dire que les fans de K-Pop sont aux anges. Comme lorsqu’une star internationale vient en tournée, il suffit de se tourner vers la billetterie pour se rendre compte de l’engouement énorme autour de cet événement. En quelques heures seulement, la quasi-totalité des billets avait trouvé preneurs. Pour les fans qui n’auraient pas encore eu de place, il ne reste malheureusement qu’une seule solution : opter pour des places dans le super carré à partir de 280 euros. Si cet engouement monstre peut s’apparenter au phénomène de la « tendance », symbolisée par le succès actuel de BTS ou BLACKPINK, cette passion pour la K-Pop est en fait bien plus ancienne.
Histoire d’un phénomène loin d’être récent
Oui, aussi étonnant que cela puisse paraître pour certains, la K-Pop, ce n’est pas nouveau. Bien avant l’explosion de BTS grâce à des tubes comme Dynamite, Butter ou ses featurings avec des artistes internationaux tels que Coldplay ou Nicki Minaj, il faut en effet faire un léger retour en arrière de presque 30 ans. En 1996, la SM Entertainment initie le système de casting et de trainee pour donner vie à son premier groupe de K-Pop : H.O.T. Démarre alors ce qui est perçu comme la première génération de ce genre musical. Preuve de la longévité de la K-Pop, c’est actuellement la quatrième vague qui bat son plein.
Dans les années 2000, ce genre musical continue de se développer, gagnant petit à petit des adeptes en dehors des frontières coréennes. Les premiers fans et conventions à l’international se signalent justement à cette période. Mais un événement, ou plutôt un tube, va tout changer au début des années 2010. En pleine période de ce que beaucoup considèrent comme l’apogée de la K-Pop (2009-2011), un artiste du nom de PSY dégaine alors son Gangnam Style en 2012.
Un refrain et une chorégraphie qui vont littéralement hypnotiser le monde entier. Directement numéro 1 du classement sud-coréen, le single connaît ensuite un succès planétaire, particulièrement à travers sa diffusion sur les sites de partage vidéo. Le clip officiel deviendra même le plus visionné de l’histoire de YouTube, puis la première vidéo ayant dépassé le milliard de vues le 21 décembre 2012. Rebelote en 2014 pour devenir la première vidéo à franchir le cap des 2 milliards. Aujourd’hui, le clip Gangnam Style fait aisément partie des dix vidéos les plus visionnées de tous les temps sur YouTube, avec un peu plus de 4,7 milliards de vues.
Un genre musical unique
La fièvre K-Pop contamine même le public français avant le phénomène Gangnam Style, puisque c’est en 2011 que Paris accueille le premier concert de K-Pop d’Europe. L’occasion pour les fans français de retrouver sur scène les stars du moment comme Girls Generation, SHINee, TVXQ! ou encore Super Junior. L’euphorie est totale, à tel point qu’une manifestation hors norme de fans devant la pyramide du Louvre pousse l’agence SM Entertainment à ajouter une nouvelle date. La capitale française goûte à nouveau en grand aux sonorités « k-popiennes » en 2016, avec l’édition de la K-Con organisée à l’Arena de Bercy. Dans une enceinte à guichets fermés, BTS, SHINee, FTIsland ou encore Block B enflamment la scène.
Mais qu’est-ce qui rend la K-Pop si unique, au point de convertir des millions de fans à travers le monde ? Le genre se base déjà sur un concept que l’on ne retrouve pas partout. Si l’on recense beaucoup d’artistes solos, ce sont avant tout les groupes qui connaissent les plus gros succès.
Au sein de ceux-ci, on retrouve des trainees, des artistes formés dès l’adolescence par des labels. Comme à la grande époque des boys band occidentaux, chaque membre du a un rôle bien à lui : il y a le danseur, le rappeur ou encore celui qui est le plus « visuel ». Une fois la composition complète, le band se démarque aussi par son concept et son identité visuelle. Du bad boy gentleman à un ton pop ultracoloré, les groupes disposent aussi de leurs propres logos et fandoms. L’autre grande force de la K-Pop, ce sont surtout les clips. Des vidéos réalisées comme de vrais films, avec là encore une esthétique propre, où la chorégraphie et la musique sont clairement mises en avant
Par où commencer pour découvrir l’univers de la K-Pop ?
Maintenant que les bases sont établies, reste désormais à se poser la grande question : par quoi, ou plutôt qui, commencer pour se forger une solide connaissance en K-Pop ? Comme évoqué plus haut, plusieurs générations se sont déjà succédées. Le plus simple étant déjà de démarrer par des groupes qui fonctionnent depuis plus d’une décennie. Dans cette première liste, on retrouve ainsi des pointures telles que Super Junior, 2PM ou BIGBANG côté hommes, et Girls Generation, (f)x ou KARA côté femmes.
Bien entendu, impossible de ne pas se laisser tenter par BTS, qui a tout raflé sur son passage ces dernières années, ou encore par BLACKPINK, qui a fait le show en début d’année au traditionnel gala des Pièces jaunes. On y a retrouvé le célèbre girls band aux côtés d’artistes tels que Mika, Vianney ou Kid Cudi et applaudi par le président de la République, une situation totalement impensable pour les fans hardcore il y a encore quelques années.
En attendant le passage de la tournée de BLACKPINK (le 15 juillet 2023 au Stade de France), la prochaine édition du festival Music Bank démontre le succès de ce style musical en France. La journée du 8 avril s’annonce assez exceptionnelle, avec un line-up de gala : Stray Kids, ENHYPEN, AB6IX, MAMAMOO, THE BOYZ, IVE ou encore NMIXX seront là pour, une fois de plus, enflammer une scène parisienne pour le plus grand bonheur de milliers de fans.