Le réseau social a mis à jour ses règles communautaires, interdisant les deepfakes de personnalités privées, mais aussi de personnalités publiques dans certains cas.
Les deepfakes ne seront bientôt plus les bienvenus sur TikTok. Le réseau social a annoncé, mardi, avoir mis à jour ses règles communautaires. Parmi les principaux changements, il a modifié ses règles concernant les contenus créés ou modifiés à l’aide de l’intelligence artificielle (IA), avec une section étendue dédiée aux « médias synthétiques et manipulés ».
TikTok a décidé d’agir face à ces vidéos qui ont gagné en popularité sur sa plateforme, comme l’indique The Verge. Cela, notamment grâce à la plus grande disponibilité d’outils de clonage de la voix. Ainsi, des vidéos cumulant des millions de vues reproduisent les voix de personnalités publiques, comme Joe Biden et Donald Trump, pour les mettre dans des situations inattendues, à l’image de disputes sur les jeux en ligne. D’autres deepfakes, plus nocifs, les montrent aussi en train de lire des déclarations transphobes ou homophobes.
Nouvelles règles pour les deepfakes
Alors que TikTok se contentait auparavant d’interdire les contenus susceptibles d’induire les utilisateurs en erreur sur des événements réels, le réseau social va plus loin avec cette nouvelle version de ses règles communautaires qui entrera en vigueur le 21 avril. Il va notamment interdire « les médias synthétiques qui présentent le portrait d’une personnalité privée ». Autrement dit, les vidéos dans lesquelles le visage ou la voix d’une personne anonyme sont reproduits ne seront plus autorisés sur la plateforme.
Concernant les personnalités publiques, soit les personnes d’au moins 18 ans ayant un rôle public important (fonctionnaire, politicien, célébrité…), TikTok va interdire les médias synthétiques « si le contenu est utilisé à des fins de promotion ou enfreint tout autre politique » (discours haineux, harcèlement…). Le réseau social autorisera toujours les deepfakes présentant « une personnalité publique dans un contexte donné, y compris les contenus artistiques et éducatifs ». « Bien que nous accordions plus de latitude concernant les personnalités publiques, nous ne voulons pas que ces dernières deviennent un sujet d’abus ou que des personnes soient induites en erreur au sujet des problèmes politiques et financiers », a expliqué TikTok.
Enfin, le réseau social va interdire les deepfakes ne mentionnant pas leur caractère artificiel. « Les médias synthétiques ou manipulés exposant les scènes réalistes doivent être manifestement dénoncés », a indiqué la plateforme, ajoutant que cela peut être fait avec un sticker ou une légende comme « synthétique », « faux », « irréel » ou « modifié ».
