À l’occasion du 8 mars, le réseau social va proposer aux utilisateurs de découvrir huit statues de femmes ayant marqué l’histoire de la France dans huit villes grâce à la réalité augmentée.
8 statues dans 8 villes dès le 8 mars. À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Snapchat va rendre hommage à 8 femmes ayant marqué l’histoire de la France à l’aide de la réalité augmentée. Simone Veil, Simone de Beauvoir, Joséphine Baker, Olympe de Gouges…, ces statues apparaîtront à Paris, Lyon, Metz, Marseille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg et Lille. Seront aussi honorées la résistante Manon Tardon, la femme de lettres Françoise de Graffigny, la portraitiste royale Elisabeth Vigée Le Brun et la militante féministe Hubertine Auclert.
Une sous-représentation des femmes dans l’espace public
Ces statues en 3D apparaîtront aux côtés de celles érigées en l’honneur d’hommes, comme le général de Gaulle, Antoine de Saint-Exupéry ou encore Jean Moulin. Pour chaque monument réel de ces derniers, les utilisateurs de Snapchat pourront découvrir un pendant féminin en réalité augmentée : homme de lettres et femmes de lettres, résistant et résistante, etc.
Alors que « 90% des statues dans l’espace public sont des hommes », Snapchat souhaite « contribuer à l’effort de sensibilisation du grand public à la lutte pour le droit des femmes » par « un dialogue silencieux entre ces personnages historiques », a expliqué Donatien Bozon, directeur du studio de réalité augmentée du réseau social, lors de la présentation de l’opération « 8 mars, 8 femmes », rapporte Sud Ouest.
Pour découvrir ces statues en 3D, il suffira de scanner un QR code disponible à l’emplacement désigné puis de pointer son smartphone vers la version physique. Le carrousel de l’application proposera aussi de lancer le filtre « 8 mars, 8 femmes » lorsqu’une personne se trouve près de ces monuments.
Cette opération a nécessité trois mois de travail. Pour rendre cette expérience possible, le Snap AR Studio a envoyé ses salariés dans les huit villes « pour scanner les lieux durant plusieurs heures selon différentes conditions de lumières », a fait savoir Donatien Bozon, comme le rapporte Le Figaro. Ouvert en septembre dernier à Paris, ce centre a pour vocation « à pousser le développement de l’écosystème de la réalité augmentée », a indiqué le directeur. « Lorsque les lunettes de réalité augmentée arriveront sur le marché, il faudra avoir des milliers d’applications pour qu’elles soient intéressantes à utiliser. Nous investissons dans le futur », a-t-il ajouté.