Un an après la claque de Will Smith à Chris Rock, l’Académie des Oscars annonce la création d’une « cellule de crise » afin de pouvoir mieux gérer de tels débordements.
« Keep my wife’s name out of your f*****g mouth ! » On avait cru à une mise en scène, mais non, Will Smith venait bien de gifler Chris Rock sur la scène des Oscars. Une catastrophe pour l’Académie, qui remettait quelques heures plus tard le prix du meilleur acteur au même Will Smith. De l’aveu de Ben Kramer, PDG de l’organisation, l’épisode a été « très mal géré » et une « cellule de gestion de crise » a depuis été créée. La nouvelle entité prendra dorénavant en charge tout débordement potentiel lors des prochaines éditions des Oscars.
Une cérémonie habituée des polémiques
La gifle de Will Smith n’est que le dernier d’une longue liste d’incidents liés aux Oscars. En 1974, un homme nu monte sur scène alors que Ben Niven s’apprête à annoncer l’arrivée d’Elizabeth Taylor. L’agitateur était le photographe Robert Opel, s’étant fait passer pour un journaliste afin d’entrer dans les coulisses. Dans la série des cafouillages, on se rappelle également de l’attribution de l’Oscar du meilleur film à Moonlight en 2017. Warren Beatty et Faye Dunaway avaient dans un premier temps fait monter l’équipe du film La La Land, avant de corriger l’erreur, due à la lecture de la mauvaise enveloppe.
En octobre dernier, l’Académie des Oscars rendait hommage à Sacheen Littlefeather, une militante amérindienne décédée quelques semaines plus tôt. En 1973, l’actrice avait accepté l’Oscar du meilleur acteur à la place de Marlon Brando pour son rôle de Vito Corleone dans Le Parrain. Elle avait profité de la tribune pour dénoncer le traitement de son peuple dans l’industrie cinématographique. Ce coup d’éclat, orchestré par Brando, avait provoqué les huées de l’assemblée, ainsi que le bannissement de la jeune amérindienne de toute production hollywoodienne.