Le musée d’art contemporain a acquis 18 œuvres numériques de 13 artistes français et internationaux.
Les NFT se font peut-être plus discrets que l’année dernière auprès du grand public, mais le monde de l’art continue de s’y intéresser. Le Centre Pompidou a ainsi pris la décision de faire entrer ces œuvres numériques dans sa collection, en vue d’une exposition en avril. Un choix décrypté sur le site du musée par Marcella Lista et Philippe Bettinelli, conservateurs de la collection vidéo, son et nouveaux médias.
Pas uniquement du crypto art
La sélection d’œuvres a été réalisée, selon Marcella Lista, sur trois axes : le crypto art, des artistes qui travaillent sur le numérique depuis les années 1990 et des artistes plasticiens qui s’emparent des problématiques de la blockchain. Un nombre incroyable de NFT ayant été publiés depuis l’année dernière (dont de nombreuses arnaques), il a fallu attendre que toute la folie et la spéculation retombent pour pouvoir entamer cet important travail de curation. « Les œuvres qui abordent les transformations du net et de notre univers numérique nous ont particulièrement intéressé, explique Philippe Bettinelli. Certaines portent un regard critique sur le phénomène de la blockchain, ou se font l’écho d’une volonté de transparence des transactions. D’autres explorent la promesse d’inviolabilité des données, ou encore les inquiétudes liées à la privatisation du numérique… Certaines enfin explorent le potentiel technique et formel de ces nouvelles technologies. »
Quels artistes sont concernés ?
La pièce la plus connue de la collection est un des très nombreux Cryptopunks — le Cryptopunk #110 exactement — donné par Larva Labs. Don également annoncé sur leur compte Twitter aujourd’hui : « Dans le cadre de l’actuel projet Punks Legacy, nous sommes honorés d’annoncer le don du CryptoPunk#110 à la légendaire collection permanente du Centre Pompidou, plus de détails prochainement… À bientôt à Paris ! »
Évidemment, le musée ne se contente pas des pièces les plus célèbres mais nous fera bientôt découvrir des artistes moins connus comme Aaajiao, Émilie Brout, Maxime Marion, Fred Forest, John Gerrard et Agnieszka Kurant. Le 8 avril, en parallèle de la présentation de la collection, des artistes se réuniront lors d’une table-ronde pour parler de l’influence de la blockchain sur leur pratique artistique et sur le monde de l’art en général.
