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La justice ordonne à Instagram de supprimer des publicités pour de l’alcool

07 février 2023
Par Marion Piasecki
La justice ordonne à Instagram de supprimer des publicités pour de l'alcool
©Roman Samborskyi / Shutterstock

Une fois de plus, des influenceurs sont pointés du doigt pour les produits qu’ils mettent en avant sur leurs réseaux sociaux. Cette fois-ci, pas d’arnaques, mais simplement des marques d’alcool. Cependant, les publicités pour ces produits sont régies par des restrictions spécifiques en France.

37 publications à supprimer

Début janvier, le Tribunal judiciaire de Paris a ordonné à Meta de supprimer 37 publications sur Instagram, postées par 19 influenceurs qui cumulent au total près de 5 millions d’abonnés. La procédure avait été lancée par l’association Addictions France, qui avait d’abord tenté de contacter directement les influenceurs en question pour les sensibiliser aux problèmes de santé publique que représentent l’alcool et les addictions, sans succès. Elle a ensuite signalé les contenus auprès de Meta, qui a refusé de les supprimer.

Cependant, bien que Meta ne soit pas basé en France, la loi française s’applique bien sur ces publications puisque les influenceurs sont français et/ou visent principalement un public français.

Pourquoi ces posts posent problème ?

La publication ci-dessous fait partie de celles visées par la plainte de l’association Addictions France. A priori, elle ne pose pas problème puisqu’il est clairement précisé que c’est un contenu publicitaire et il y figure la mention « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération ». Le problème est donc ailleurs.

Selon l’association, ces publications ont été considérées comme illégales par le Tribunal judiciaire parce qu’elles « associent la consommation d’alcool à des aspects positifs de la vie tels que “des moments festifs”, “des moments joyeux, de voyage” ou encore “des moments joyeux de vacances” ». Si cette publication contient bien une mention de santé publique, le tribunal a ajouté que cette phrase devait également figurer sur la photo ou vidéo, la mettre dans la description n’est pas suffisant. C’est pour ces raisons-là que ces influenceurs ont enfreint la loi Evin sur la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme. De quoi renforcer les arguments des législateurs en faveur d’un encadrement plus strict des influenceurs, alors que la consultation publique sur le sujet s’est terminée fin janvier.

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Article rédigé par
Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste