Malgré des retours peu élogieux de la part de la critique comme du public, le long-métrage de Guillaume Canet signe le meilleur démarrage en salle d’un film français depuis quinze ans.
Devançant les chiffres de La Ch’tite famille de Dany Boon, qui jusque-là détenait le record avec un démarrage à 451.530 entrées pour son premier jour en salle en 2018. Guillaume Canet et son casting XXL créent l’évènement avec 466.703 entrées (selon CBO Box Office) vendues mercredi lors de son premier jour d’exploitation. Chiffre qui n’a pas manqué d’être mise en avant par le compte officiel du film sur Instagram afin de remercier la réceptivité du public.
Si depuis sa création en 1959 par Uderzo et Goscinny, Astérix est une marque qui fait vendre, et « une franchise désormais connue dans le monde entier » d’après les mots de Guillaume Canet. Et pour preuve, Netflix s’est empressé de pré-financer l’adaptation de ce cinquième opus de la saga populaire, s’en offrant la distribution à l’étranger. On ne peut que saluer les chiffres atteints par le réalisateur français et son volet des aventures de nos célèbres gaulois.
Avec un nombre de copies impressionnant (772 en première semaine) et une promotion titanesque en amont, Guillaume Canet et Pathé (distributeur du film) ont démultiplié les initiatives pour assurer l’arrivée du film en salles. Pari gagné, c’est un succès qui le place en septième position dans le classement des meilleurs démarrages de tous les temps. La première place restant attribuée à Dany Boon, encore, avec son film à très grand succès populaire Bienvenue chez les Ch’tis (558.359 entrées), sorti en 2008.
Des chiffres gonflés mais des salles pleines
Dès la publication des premiers chiffres démontrant l’engouement suscité par le film à sa sortie, certains se sont empressés d’en nuancer le succès. En effet, si l’on décortique, dans les 466.703 entrées annoncées pour le 1er février, jour de démarrage du film, sont compris pas moins de 275.658 sièges, eux enregistrés durant les séances d’avant-premières qui se tenaient la semaine précédant la sortie.
Il n’empêche que c’est un puissant départ qui vient alléger la pression retenue sur les épaules de Guillaume Canet. En effet lui-même n’a cessé de le répéter, le film était très attendu « aussi par le métier ».
Tout est réuni pour que ça marche
C’est donc pour provoquer le destin que Guillaume Canet et son entourage ont fait en sorte de réunir tous les ingrédients clés du succès. Onze ans après la sortie d’Astérix et Obélix. Au service de sa Majesté (réalisé par Laurent Tirard) et du haut de ses 65 millions de budget, la superproduction française Astérix et Obélix, l’Empire du milieu a débarqué sur nos écrans soutenue par une pléiade d’acteurs et de célébrités, où Angèle et Vincent Cassel côtoient stars du foot, du rap et de YouTube, démultipliant ses chances d’attirer un maximum de public en salles.
Il est certain que l’état de grande fragilité dans lequel se trouve le cinéma français depuis la crise COVID, ne laisse pas de grande marge d’erreur au film. Le risque étant de dissuader les financiers d’investir dans de futures grosses productions nationales. C’est pour cela que, malgré la dureté des critiques parues dans la presse, ou celles récoltées en sortie de salle, on ne peut que souhaiter à Guillaume Canet et à toute l’équipe d’Astérix et Obélix, l’Empire du milieu, de prolonger ce lancement prometteur d’un grand succès.