Comme tous les ans, l’ANFR livre ses conclusions après avoir largement accéléré sa cadence de mesure des ondes émises par nos smartphones.
Des conclusions publiées fin 2022, qui se réfèrent en réalité aux mesures réalisées sur le DAS des smartphones en 2021. Toujours est-il que les voyants sont au vert : l’écrasante majorité des constructeurs joue le jeu, et les débits respectent les normes en vigueur.
Plus de 140 modèles testés
En préambule de sa synthèse, l’ANFR fait les comptes. En 2021, 141 smartphones de 31 marques différentes ont été testés par ses soins. Parmi eux, 42% proposaient une connectivité 5G, qui a évidemment été mise à l’épreuve par l’Agence Nationale des Fréquences.
Contrairement aux 95 mobiles passés au crible en 2020, on note donc déjà une belle augmentation du rythme de test. Par ailleurs, les résultats de ces mesures répondent parfaitement aux normes en vigueur – du moins pour l’écrasante majorité des téléphones testés.
Sur le DAS tête, censé répliquer les usages d’un smartphone collé à l’oreille d’un utilisateur ou d’une utilisatrice, « toutes les mesures […] ont montré des niveaux conformes pour les téléphones testés », écrit l’agence dans son rapport. Le DAS maximum relevé a été de 0,93 W/kg, qui reste dans tous les cas très inférieur au plafond de 2 W/kg autorisé par la norme NF EN 50360.
D’après l’ANFR, l’augmentation de la taille des smartphones aurait un effet bénéfique sur l’exposition aux ondes. De par leur conception, les téléphones d’aujourd’hui placent les antennes plus loin de l’utilisateur, ce qui réduit de facto les émissions.
Même son de cloche du côté de la mesure DAS Tronc, qui reste pour 139 des 141 mobiles testés largement inférieure au seuil de 2 W/kg (médiane : 0,89 W/kg).
Enfin, pour le DAS membre, l’ANFR a épinglé trois modèles qui ont dépassé la limite fixée à 4 W/kg (les HeYou 40 et HeYou 60 de Boulanger, et le realme 7i). Des mises à jour ont été déployées par les constructeurs afin de les remettre en conformité, rassure l’agence.
Pas d’inquiétude concernant la 5G
Dans le parc de smartphones testés par l’ANFR en 2021, 59 étaient compatibles 5G. Et, pour l’heure, les bandes de ce réseau contribuent peu à la hausse du DAS global.
En effet, la 5G telle qu’on la connaît aujourd’hui continue de se reposer en grande partie sur les bandes 4G. « L’antenne 4G émet en permanence (FDD) et l’antenne 5G par intermittence (TDD) », explique l’ANFR. Par conséquent, très rares sont les cas où un smartphone 5G émet davantage d’ondes qu’un mobile uniquement compatible 4G (le placement des antennes a toutefois son importance).
« Sur les 59 téléphones 5G testés, le DAS membre maximal du téléphone a été mesuré dans 56 % des cas en 5G contre 39 % pour le DAS tronc. La contribution de la seule 5G sur le DAS membre varie entre 0,04 % et 8,16 % avec une valeur médiane de 2,63 %. Pour le DAS tronc, la contribution de la seule 5G varie entre 0,11 % et 5,18 % avec une valeur médiane de 0,96 % »
Pas d’inquiétude à avoir donc, d’autant que l’ANFR explique n’avoir testé aucun téléphone 5G qui s’est révélé être non conforme aux normes actuelles.