Dernier changement en date d’une liste sans fin de bouleversements sur le réseau social, les entreprises peuvent désormais rattacher le compte de leurs employé(e)s à leur badge de certification.
« Nouvelle règle ! ». Hier en soirée, ce ne sont pas une mais deux nouveautés qui sont apparues sur Twitter. D’abord, les photos de profil des entreprises sont désormais… carrées (et personne ne sait pourquoi). Ensuite, Twitter annonçait le lancement de « Blue for business », une déclinaison professionnelle à son abonnement Twitter Blue, qui permet pour sa part de rattacher le compte de ses employé(e)s à son entreprise.
Des noms d’utilisateurs un peu chargés
Pour l’heure, précise le billet de blog du réseau social, Blue for business est lancé en bêta et auprès d’un nombre très restreint d’entreprises. D’ailleurs, Twitter se garde bien d’avancer le moindre tarif, et annonce (en note de bas de page) que « toutes les fonctionnalités ne sont pas disponibles sur toutes les plateformes » (sur ordinateur, sur smartphone, etc). Et d’ajouter que « les fonctionnalités de Twitter Blue for Business peuvent changer périodiquement à mesure que nous améliorons le service. »
Autant de contorsions pour un nouveau service payant dont on ne sait pas grand-chose en réalité. Si ce n’est qu’il permet, comme illustré dans le tweet ci-dessus, à des entreprises de rattacher le compte de leurs employé(e)s à un nouveau badge à l’effigie de leur marque. Ainsi, Esther Crawford, cheffe produit chez Twitter, dispose du badge bleu de certification (qui indique qu’elle est une personnalité reconnue) et d’un badge à l’effigie de Twitter (qui indique qu’elle travaille effectivement pour cette entreprise).
Sur son blog, Twitter expose plusieurs cas d’usage où Blue for business peut être utile. Elle cite notamment des équipes de sport, qui pourraient vouloir que leurs athlètes affichent ses couleurs. Même chose avec les médias et les journalistes qu’ils emploient (même si le cas des pigistes, qui travaillent pour différents organes de presse, n’est pas détaillé).
Pendant ce temps-là, Elon Musk botte en touche
Alors que tous les community managers du monde doivent se ronger les sangs au rythme où vont les modifications majeures de la plateforme, le nouveau propriétaire du réseau social se fait bien discret, 24h après qu’un sondage (lancé par ses soins) a exprimé que plus de 57% des votants désirent qu’il quitte son poste de PDG de l’entreprise.
Les observateurs suspendus aux faits et gestes de l’homme d’affaires ont du mal à prédire quel sera son prochain coup de poker. Certains croient en sa parole donnée de respecter les résultats du sondage, quand d’autres n’ont aucun doute qu’il les balaiera d’un revers de la main, arguant qu’ils sont truqués à cause des fameux « bots » ou autres « wokistes » qu’il aime tant prendre en grippe depuis sa prise de position.
Ces derniers ne croient d’ailleurs pas si bien dire. Dans un échange ce matin même avec Kim Dotcom, l’ex-patron controversé du site de téléchargement illégal Megaupload, Elon Musk reconnaît que la façon dont il a lancé le sondage est biaisée. « Les abonnés à Twitter Blue devraient être les seuls à pouvoir voter lors de sondages impliquant la politique de Twitter », reprend justement un abonné au service facturé 8$ par mois. « Très juste, lui répond Musk. Twitter va effectuer ce changement. »